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Le désir est-il l'expression de la liberté humaine et du bonheur ou bien source d'esclavage et de malheur ?

Publié le 25/03/2012

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esclavage

L’homme est un être de désir. « Le désir est un mixte de sensations et d’imagination «, voici la définition de Spinoza sur le désir, c’est pour lui « l’essence de l’Homme «. Celui-ci est animé par des pulsions, des besoinset, lorsqu'il se représente en pensée l'objet susceptible de le satisfaire (que cette pensée soit consciente ou inconsciente), il en éprouve ce qu'on appelle le désir. Selon Freud, tous les Hommes cherchent à satisfaire leur désir. Il s’agit d’un phénomène conscient qui se définit comme un manque visant un seul but : la satisfaction, et peut-être même le bonheur. Cependant cet état de plaisir n’est pas toujours facile à atteindre, il existe des obstacles à la réalisation : manque de temps, manque de moyens … Or, il ne s’agit pas forcement d’une mauvaise chose car si nous réalisions immédiatement tous nos désirs, nous réduirions nos plaisirs. De plus, tous les désirs ne sont pas toujours compatibles entre les personnes. Tous ne sont donc pas réalisables.

Mais alors le désir est-il l’expression de la liberté humaine et du bonheur ou bien source d’esclavage et de malheur ?

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« choix : un homme peut désirer manger telle ou telle chose, inventer des objets à ses désirs comme par exemple une fusée pour aller dans l’espace.

Le désir anime l’essentiel d’une vie humaine : désirs amoureux, de conquête, de gloire… Sans désirs, nous perdons le gout de vivre, nous sommes condamnés à l’ennui ou à la mort. Lors d’un projet médical, Freud abouti à une description de l’esprit humain, il propose ainsi la compréhension du fonctionnement psychologique.

Il conclu que tous les hommes suivent un grand principe de comportement qu’il appelle « principe de plaisir ».

Tous les hommes veulent éprouver du plaisir et même plus, connaitre le bonheur, or la seule façon d’en obtenir est de réaliser un désir.

Lors de la réalisation de celui-ci, le manque est rempli.

Ainsi avoir une vie comblée se résumerait à l’accomplissement de tous nos désirs.

Freud ajoute un autre niveau de désir, il fait l’hypothèse qu’il existe en nous des forces désirantes, très énergiques et un peu grossières car elles ne sont pas fixées sur des objets précis.

Celles-ci sont inconscientes et universelles, ce sont à peu près les mêmes chez tout le monde.

Freud les appelle des « pulsions ».

Il y a en nous des pulsions inconscientes qui passent dans le conscient sous forme de désir.

Le « principe de réalité » s’effectue à deux niveaux : au niveau conscient et inconscient.

Il nous arrive très souvent de refuser des réalisations, cette sensation n’est pas agréable et elle renforce la douleur du manque.

Cette douleur porte aujourd’hui un nom freudien : la « frustration ».

Certes, celle-ci est à fuir mais elle montre par ailleurs un certain contrôle de nous-mêmes.

De plus, dans le cas d’un obstacle matériel, renoncer met en avant notre prudence et notre réflexion sur la situation.

Il nous arrive d’avoir des désirs irréalisables, comme l’immortalité, le retour dans le passé etc.

Dans ce cas, nous les ‘écartons’ et essayons de les oublier en les chassant dès qu’ils apparaissent.

Il en reste toujours une petite souffrance, une petite frustration mais c’est un moyen de nous ‘protéger’, et peut-être même d’éviter notre malheur.

Au niveau inconscient, le poids du réel agit, certaines pulsions seraient refusées avant même d’entrer dans le champ de la conscience, on peut en effet penser qu’elles seraient retenues dans l’inconscient.

Elles ne pourraient donc pas devenir désir.

Freud donne un nom à cette fonction inconsciente qui trie les pulsions : la censure. Nous refoulons donc nécessairement des pulsions, c’est dû à l’éducation.

Or l’énergie d’une pulsion ne peut s’évader que dans le plaisir de la réalisation, mais la réalisation est dans ce cas impossible.

Selon Freud, l’esprit fait alors des compromis.

Il s’agit d’une entente mais où chaque partie doit céder quelque chose.

Ainsi, la pulsion va se réaliser en cédant quelque chose et de même, la censure va empêcher mais en cédant quelque chose à son tour.

Pour Freud, cela est visible dans notre vie, nous savons en effet que notre esprit est capable d’inventer des réalités, par exemple à travers le rêve.

Ce moment est important pour évacuer des pulsions interdites.

Selon Freud, c’est ce qui explique les sentiments et les émotions qui agitent nos rêves.

On distingue deux types de rêves : les rêves clairs et les rêves obscurs.

Les clairs se retrouvent souvent chez les enfants, ils prolongent la vie réelle.

On comprend des choses et on voit bien qu’il y a du désir dans le rêve.

Ils sont assez révélateurs.

Mais nous faisons aussi des rêves obscurs, ils sont bizarres et incompréhensibles.

Pour Freud, ces rêves cachent les pulsions.

Dans ce cas, l’inconscient permet la réalisation mais lorsque la conscience s’éveille, la censure met en place un codage pour masquer la pulsion, la rendre alors invisible.

Elle sera donc protégée moralement.. »

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