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Le désir est-il le chemin du Bonheur ?

Publié le 19/04/2014

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ROUSSELOT Florent Jeudi 23 Janvier TS2 Philosophie Sujet : Le désir est-il le chemin du bonheur ? Le souhait de la réalisation de nos pensées est-t-il le chemin de la pleine satisfaction ? Voilà comment le sujet peut être posé, puisque le désir est avant tout un souhait. Nous allons donc essayer de répondre à cette question en définissant tout d'abord le désir comme une illusion, puis en montrant que l'homme est un être de désir, et enfin en éclairant la place du désir dans le bonheur. Le désir ne peut produire ou conduire vers le bonheur que quand ce désir est un manque essentiel et en renouvellement continuel. En effet, le désir se renouvelle indéfiniment par principe. Donc à peine satisfait, un désir est remplacé par un autre, qui demande aussi à être satisfait. Schopenhauer dit: "Entre les désirs et leurs réalisations s'écoule toute la vie humaine. Le désir, de sa nature, est souffrance; la satisfaction engendre bien vite la satiété; le but étant illusoire; la possession lui enlève son attrait; le désir renaît sous une forme nouvelle, et avec lui le besoin; sinon, c'est le dégoût, le vide, l'ennui, ennemis plus rudes encore que le besoin » Il montre bien que le désir n'est qu'une illusion, qui perd tout son intérêt lorsque ce désir se réalise. L'unique solution du bonheur par le désir serait donc de ne pas toujours céder à ses désirs, de trouver aussi le bonheur dans la contemplation du beau e...

« puisse remplir seul l’âme tout entière, après qu’elle a rejeté tous les autres biens, en un mot, un bien qui donne à l’âme, quand elle le trouve et le possède, l’éternel et suprême bonheur ». Cet extrait s’interroge sur le bien que les hommes cherchent ou tendent à poursuivre, et si on considère que l’on recherche toujours le bonheur, alors on peut voir que le bonheur ne se situe pas dans une recherche sans fin des désirs et des plaisirs. Ce bonheur qui devrait constituer une source sans fin de plaisir et en réalité une affection de l’âme.

Ce bonheur correspond effectivement à un mouvement de l’âme : l’excitation. Spinoza définit « Le Souverain » comme la seule source d’un véritable bonheur et non d’une jouissance illusoire et éphémère.

Le Souverain bien serait alors la source maximale de bien tel que l’Homme n’ai plus à rechercher le bonheur.

Si le Souverain bien et cause unique du bonheur cela signifie qu'il faut alors se détourner des sources de satisfaction habituelle dans la mesure où elles ne sont pas le bien véritable.

Il faudrait donc y renoncer afin de se consacrer pleinement à la recherche du Souverain bien.

Dès lors le Souverain bien se définit aussi par la peine et le travail exclusif qu'il demande.

Le bonheur ultime est une exigence, un effort qui apparaît dans un premier temps comme une incertitude mais qui n'en reste pas moins la source d'une vie véritablement heureuse et s'agit alors d'abandonner le certain pour l’incertain ou ce que l'on croit être certain mais il faut poursuivre la recherche afin de trouver la définition du Souverain bien.

Ainsi l'homme en tant qu'être de désir doit comprendre que le désir n'est ni un leurre ni une illusion mais bien l'essence même de l'homme c'est-à-dire dire ce qu'il l’a fait persévérer dans son être et le pousse à la recherche de ce bonheur.

Comment alors comprendre ce refus du bonheur ? Il faut en finir avec la haine du désir.

Pourquoi la philosophie et la religion mettent-elles si souvent garde contre le désir au lieu de souligner sa puissance créatrice ? Nietzsche dénonce la condamnation de tout désir qui domine selon lui la tradition judéo- chrétienne.

A la volonté de puissance qui est créatrice et qui élève l'Homme au-dessus de sa condition première s'opposerait depuis des siècles une volonté qui recommande le renoncement et le sacrifice : "Attaquer les passions a la racine, c'est attaquer la vie à la racine.

La pratique de l'église est hostile la vie".

Le désir est la vie même dans sa puissance et sa grandeur.

Il ne faut donc pas lutter contre le désir car ce serait lutter contre la vie et ça n'a aucun sens à moins de vouloir s'anéantir.

Mais effectivement se pose la question "que signifie le fait qu'un philosophe rende hommage à un idéal qui renoncerait le désir?" Nietzsche tente de produire une réponse.

Cette "haine du désir" viendrait de la peur de la souffrance des faibles face à la volonté de puissance des esprits forts.

Ne pouvant réaliser et se protéger contre les désirs des autres et les siens, les esprits faibles ont cherché à calmer les forts en produisant des règles de moral et de conduite limitant leur volonté de puissance.

La religion refuse le bonheur et le place dans un au-delà de la vie, dans une idée encore une fois illusoire et rassurante d'un paradis ou d'une vie après la mort.

Or c'est bien cette haine du désir qui prive l'homme de la seule et unique vie dont il soit sûr de disposer.

Cette atteinte au désir est la ruine même de l'essence de l'homme : une déshumanisation. Le désir n'est donc ni un leurre, ni une illusion.

Le désir est ce qui nous fait avancer dans notre être et nous recommande de progresser et de tendre vers le futur afin d'améliorer notre condition et de viser le Souverain bien.

En ce sens le désir n'est pas l'ennemi du bonheur bien au contraire, c'est cette force qui nous commande de nous perfectionner.

Refuser le désir serait refuser le bonheur terrestre au nom d'un bonheur imagé et imaginaire pensé dans une haine de soi par une volonté de faiblesse déshumanisant l'homme en ruinant son essence.. »

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