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Le déroulement de l'histoire manifeste-t-il un progrès de l'humanité?

Publié le 29/03/2005

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histoire
.   2. Il n'existe aucune amélioration morale de l'homme Pourtant les événements du XXème siècle tels les guerres mondiales, les génocides, ont dissipé les illusions du progrès historique. L'homme malgré les enseignements que lui ont apporté justement l'étude du déroulement historique ne semble pas avoir évolué moralement. Il est toujours régi par des passions et des pulsions destructrices et desordonnées. Ainsi, après Auschwitz, beaucoup se sont demandé si l'homme était réellement capable de s'améliorer. Il faut cependant remarquer que la conception linéaire de l'histoire n'est pas universelle. En effet, dans d'autres civilisations, chinoises par exemple, l'histoire est conçu cycliquement.  Chaque période vécue se reproduirait dans un certain laps de temps. De plus, ne voir l'histoire que comme progrès linéaire, cela revient à dire que les peuples de l'antiquité par exemple était beaucoup moins évolués que nous, que leur intelligence était limitée, bref cela revient à dénigrer toute civilisation antérieure. Les philosophes du XVIIIème( philosophe des lumières) critiquaient ainsi les mythes et les superstitions des premiers peuples.

HTML clipboardLa notion d'histoire prend des sens multiples et est donc ambiguë. L'histoire désigne en effet tout à la fois le devenir historique et la connaissance qu'on en prend. Mais ici le sujet semble exclusivement parler du devenir historique, du passage du temps. L'existence humaine tout entière est historique : elle est tendue entre souvenirs du passé et la tentation d'avenir. C'est pourquoi on admet généralement qu'il n'y a d'histoire véritable qu'humaine. La nature en effet agit au hasard, alors que les hommes délibèrent, agissent en fonction d'un but, réalisent des projets et peuvent se perfectionner.  Le progrès renvoie le plus souvent au mouvement d'un moins vers un plus. Il s'agit ici alors de savoir si l'histoire montre que l'homme accumule de plus en plus de connaissance, devient meilleur. Il semble dans un premier temps que les conditions de vie et les moeurs ont évolué depuis le début de l'histoire. Pourtant peut-on dire que l'homme s'améliore? Les guerres du XXème siècle ne sont-elles pas un cinglant démenti de l'idée de progrès? Comment penser l'histoire pour penser l'amélioration de l'homme?

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« s'améliorer. Schopenhauer, philosophe allemand pessimiste, dira: « La vraie philosophie del'histoire revient ? voir que sous tous ces changements infinis, et au milieu detout ce chaos, on n'a jamais devant soi que le même être, identique etimmuable, occupé aujourd'hui des mêmes intrigues qu'hier et que de touttemps : elle doit donc reconnaître le fond identique de tous ces faits anciensou modernes, survenus en Orient comme en Occident ; elle doit découvrirpartout la même humanité, en dépit de la diversité des circonstances, descostumes et des mœurs.

Cet élément identique, et qui persiste ? travers tousles changements, est fourni par les qualités premières du cœur et de l'esprithumains - beaucoup de mauvaises et peu de bonnes.

La devise générale del'histoire devrait être : Eadem, sed aliter [les mêmes choses, mais d'une autremanière].

Celui qui a lu Hérodote a étudié assez l'histoire pour en faire laphilosophie ; car il y trouve déjà tout ce qui constitue l'histoire postérieure dumonde : agitations, actions, souffrances et destinée de la race humaine,telles qu'elles ressortent des qualités en question et du sort de toute vie surterre » Si le spectacle de l'histoire est, au premier abord, celui du changement, destransformations et de l'évolution, il y a derrières les apparences quelquechose qui reste le même.

Schopenhauer va donc s'attacher à nous montrer icique l'histoire est toujours l'histoire des hommes qui eux restent identiques,animés par les mêmes passions, les mêmes envies, les mêmes défauts et lesmêmes qualités.

Il commence donc par annoncer ce qu'est la vraie philosophie de l'histoire, supposant d'ailleurs qu'ily aurait une fausse philosophie de l'histoire.

La vraie philosophie de l'histoire nous montre donc qu'au travers deschangements aussi bien temporels que spatiaux, on a toujours le même être à savoir la même humanité.

L'histoireest donc ce qui nous révèle la nature humaine toujours identique.

Il s'agit donc bien ici de distinguer l'histoire de laphilosophie de l'histoire : l'histoire est la suite des événements, la philosophie de l'histoire est la réflexion sur le sensde ces événements.

Si l'histoire nous montre des événements différents, une pensée de l'histoire nous permet desaisir l'identique. Il faut cependant remarquer que la conception linéaire de l'histoire n'est pas universelle.

En effet, dans d'autrescivilisations, chinoises par exemple, l'histoire est conçu cycliquement.

Chaque période vécue se reproduirait dans uncertain laps de temps. De plus, ne voir l'histoire que comme progrès linéaire, cela revient à dire que les peuples de l'antiquité par exempleétait beaucoup moins évolués que nous, que leur intelligence était limitée, bref cela revient à dénigrer toutecivilisation antérieure.

Les philosophes du XVIIIème( philosophe des lumières) critiquaient ainsi les mythes et lessuperstitions des premiers peuples.

Herder, va s'employer à critiquer des conceptions.

Il s'agit de considérer que lesmérites de l'espèce restent constants et que chaque période du passé exprime à sa manière l'humanité.

Dans Une autre philosophie de l'histoire , il défend une conception cyclique du temps, chaque peuple passe par des périodes d'apogées et de déclins et chaque passage d'un cycle à l'autre ne doit pas être considéré comme amélioration. 3.

L'intérêt pratique d'une conception idéaliste de l'histoire L'homme donc ne semble pas s'améliorer du point de vue moral.

Bien au contraire, l'idée du progrès aujourd'huisemble davantage être une menace sur l'humanité.

Le progrès s'apparente à une contrainte qu'il faut apprendre àmaîtriser.

En effet, les conséquences des nouvelles technologies( biotechnologiques, informatiques,...) sur la vie etl'activité humaine soulèvent des problèmes éthiques et sociaux considérables.

Autant de problèmes qui font quebeaucoup déplore que les progrès moraux et sociaux ne soient pas proportionnels aux autres formes de progrès. Et pourtant cette désillusion qui semble régner à la fin du vingtième peut être aussi dangereuse.

Nous vivons dansun monde où il semble que le meilleur ne puisse plus arriver et c'est bien plutôt le pire qui nous attend.

Penser quel'histoire a un sens et qu'elle peut être le lieu d'un progrès présente ce que Kant appelle un intérêt "pratique", c'est-à-dire moral.

Cela nous permet de refuser de voir notre propre histoire nous échapper, et d'oeuvrer en vue d'un étatfutur et meilleur de l'humanité.

Il s'agit donc pour chacun de reprendre confiance en sa possibilité de transformer lemonde et de s'investir pour changer l'histoire, parce qu'il faut bien rappeler que l'histoire en tant qu'elle esthumaine, dépend des actes de tous les individus peuplent la terre.. »

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