Le dépassement de notre pensée par nos paroles ne peut-il être pensé autrement que comme échec de la communication?
Publié le 10/08/2014
Extrait du document
Que nos paroles, d'une façon ou d'une autre, dépassent nécessairement notre pensée, ce n'est pas la conséquence, mais la raison d'être des imperfections du langage, ce n'est pas la cause, mais le mode de l'altération nécessaire de l'intériorité de la conscience (comme rencontre des autres consciences), ce n'est pas un échec de la communication, mais la technique même de la production du sens.
q Ouvertures
LECTURES
On pourra lire les ouvrages suivants : — Nietzsche, Le Gai Savoir. — Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience et Le Rire (chapitre III). — Freud, Le Mot d'esprit et ses relations avec l'inconscient. — André Jacob, Introduction à la philosophie du langage. |
«
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Il>- Une connotation négative est attachée à l'idée d'un tel dépassement,
conçu comme une trahison.
Mais on peut
se demander si l'expression
serait encore
possible en dehors d'un tel dépassement.
Le sujet invite
donc manifestement
à penser ce qu'il y a de positif dans le dépassement
de notre pensée par nos
paroles.
NOTIONS CONCERNÉES
- Le langage.
-L'inconscient.
- Autrui.
- L'espace.
- L'existence.
-
Le sens.
-
La vérité.
-
La religion.
- La personne.
PLAN
Introduction
0 La pensée dépassée par l'équivoque du langage.
A - Le sens de nos paroles glisse inévitablement.
B -
Seule la référence au contexte permet de lever l'équivoque.
C -Je ne peux être compris exactement que par qui partage mon
expérience.
8 La parole contrainte d'excéder le singulier de la pensée.
A - Il n'y a pas de langage de l'unique.
B - Dire l'intimité de la pensée, c'est forcément la dénaturer.
C -Le mot: du linguistique plaqué sur de l'intuitif.
C) L'expression comme dépassement.
A- La parole révèle la pensée à elle-même.
B - Le sens et le signe.
C -Une parole ressassée est une parole dépassée, une pensée morte.
Conclusion.
»
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