Le cynisme et le refus de la société
Publié le 17/11/2011
Extrait du document
Diogène et le cynisme. On peut considérer le cynisme comme des conseils de conduite pour ceux qui souffrent trop du fait du désordre social ou de catastrophes individuelles. Ainsi, un effondrement social débuta avec le déclin des cités grecques, lié aux guerres fréquentes entre Sparte et Athènes, ou Sparte et Thèbes, avec les pertes et les destructions extrêmes qui en résultaient, et s'accéléra encore avec la fin de l'empire d'Alexandre (323 av.JC).
«
choses ou les gens.
Mais il ne suffit pas de vivre à l'écart, car ainsi on
peut encore rechercher les *biens matériels, l'argent, la maison, les beaux:
vêtements, etc.
Or toutes les choses
sont précaires, ne donnent que des
sensations,
et si nous plaçons notre espoir dans leur possession, nous ris
quons de nouvelles déceptions: on doit se libérer de tout objet et de
toute attache .
Si on veut trouver le salut sur terre, on doit le rechercher
en soi, où se trouve le bien.
Les cyniques voulaient donc rejeter les objets
matériels
et sociaux:, et estimaient qu'en refusant ainsi ce qui ne peut
que nous donner des sensations, les hommes seraient libérés du mal.
Cette théorie a été reprise par les stoïques, et plus tard par *Spinoza,
sous une forme beaucoup plus intellectuelle.
Variantes
et perversions du cynisme.
Le cynique est d'abord ennemi
de la société
et de ses séductions.
Il ne croit pas qu'on puisse être heu
reux: en société, et propose donc des moyens de s'en passer.
De plus, il
croit que seul
le bien individuel est important.
Cette attitude anti-sociale
nuit à la société, et le cynisme contribua au chaos moral où tombait le
monde antique après la mort d'Alexandre.
Le cynique n'est pas seulement anti-social, il
se méfie aussi de ses
*sensations, puisque c'est par elles
que lui vient le monde, et c'est pour
quoi le cynisme est un des précurseurs de l'ascétisme.
Cette critique du
goût pour les biens terrestres justifie ces vies si bien décrites dans Thaïs,
un roman *d'Anatole France, où l'on voit des hommes vivant de manière
solitaire
et misérable dans le désert égyptien, dormant sur le sol dur,
jeûnant pendant des jours, et s'infligeant des restrictions physiques et
mentales permanentes.
Les suites du cynisme
n'en restent pas là: En rejetant la société, le
cynique est à son
tour rejeté par elle.
Il méprise les biens extérieurs, puis
y inclut les autres hommes, qui le méprisent à leur tour,
si bien qu'il
devient indifférent à ses semblables,
et s'enfonce dans l'insensibilité, puis
l'immoralité.
Aussi, alors que les premiers cyniques vivaient de manière
généreuse, pure
et très frugale, en accord avec leur morale, certains
*«disciples» ne virent dans le cynisme qu'un prétexte à leur égoïsme.
Ils
empruntèrent argent ou services, et pratiquèrent le «mépris» lorsqu'il
fallait payer de retour.
Les gens
en décidèrent peu à peu que le cynisme
était fait de duplicité et de dureté, et cette impression engendra le sens
péjoratif actuel du mot «cynique».
Malgré ces perversions, le cynisme a eu une grande influence sur les
mœurs,
et sur les débuts du christianisme.
Ainsi, le *inoihe suit les
conseils
du cynique: il vit de manière simple, ascétique, rè-Cluse, lfdéd~i
gne le,s biens terrestres c.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le refus du risque condamne-t-il la société à la stagnation ?
- Le refus du risque condamne-t-il une société à la stagnation ?
- Droit public des biens - Commentaire d’arrêt Conseil d'Etat, 18 septembre 2015, société Prest’Air req. N° 387315
- C. E. 18 déc. 1959, SOCIÉTÉ « LES FILMS LUTETIA » et SYNDICAT FRANÇAIS DES PRODUCTEURS et EXPORTATEURS DE FILMS, Rec. 693
- T. C. 8 juill. 1963, SOCIÉTÉ ENTREPRISE PEYROT, Rec. 787