Le Crépuscule des idoles - résumé CHAP. 19

« Histoire Morale & Politique Le Crépuscule des Idoles, Nietzsche Chapitre 19 : Le problème de Socrate Jugement de la vie : “ce qu’ils [= les plus grands Sages, ironie qui cible l’école socratique] en disent a le même accent, un accent de doute, de mélancolie, de lassitude de vivre, de résistance à la vie” “consensus sapientum” : Consensus des sages, découle d’un jugement univoque sur la vie : elle ne vaut rien.

Le consensus sapientum ne prouve pas que ces sages avaient eu raison mais qu’ils avaient un accord pour prendre la vie de cette même attitude négative. “hypertrophie de la faculté logique” : C’est contre Socrate que Nietzsche veut déconstruire l’obsession d’une vérité à tout prix, sa « représentation délirante » (Wahnvorstellung) d’une vérité comme valeur de toutes valeurs. Critique de la dialectique : Dernier recours des “Faibles”, secours pour se défendre contre l’accusation.

Derrière cet optimisme affiché se cache un profond désespoir, si le faible en vient à désarmer ses adversaires, leur montrer leur infériorité, qu’il les renvoie à leur ignorance, il n’en est pas moins que la dialectique devient un moyen pédagogique : “c’est la plèbe qui prend le dessus” “l’antique Athènes touchait à sa perte.

[...] Les instincts veulent jouer les tyrans : il faut donc inventer un contre-tyran qui soit plus fort qu’eux” : Socrate aurait ainsi triomphé dans sa lutte contre les instincts de vie car en acceptant de mourir il a (dé)montré que la sagesse peut faire taire le vouloir-vivre.

En imposant de nouveaux procédés philosophiques, Socrate a pour ainsi dire maîtrisé l’angoisse de la mort.

Il est alors le « blason qui surmonte la mort de la science, pour rappeler à chacun que sa destination est de rendre l’existence intelligible, et, par là même, de la justifier ».

Chose qui inspira Nietzsche : « Socrate, conjurant la peur de la mort, est le dernier type du sage qui nous soit offert.

».

C’est ainsi que le monstrum animo prend son sens : il est apparu comme le cas extrême d’une société helléniste en pleine déchéance. Équation de Socrate “raison = vertu = bonheur” : Dans cette dégénérescence qui s’installe, aucune autre solution s’impose soit que de sombrer intellectuellement soit de se raisonner quitte à frôler l’absurde.

Socrate apparaît alors comme la “guérison de ce mal”.

L’équation signifie simplement qu’il faut suivre son chemin de pensée en vertu d’une “rationalité à tout prix”, et que toute entorse à celle-ci entraînerait “vers l’abîme” [= une vie avisée, consciente, sans instincts et y résistant].. »