Le corps est-il pour ma liberté un instrument ou un obstacle ?

« - « Pour ma liberté 11 : la liberté peut-elle être posée comme faculté, entité particulière propre à un sujet agissant 7 Ne s'agit-il pas ici d'une notion qui fonctionne de manière abstraite 7 (idée d'un pouvoir général défini indépendamment de ses formes par­ ticulières).

- « Un instrument 11 : adjuvant positif (moyen concret permet­ tant une action tournée vers une fin).

- « Un obstacle 11 : concept assez flou.

Obstacle matériel? (La réalité du corps serait opposable aux exigences purement spirituelles d'une liberté.) Obstacle interne? (Le point de vue du corps serait limitatif, et ne permettrait pas, à ce titre, l'accomplissement de la liberté.) * Présupposé d'ensemble du libellé du sujet.

Liberté pensée comme abstraction, pouvant se distinguer du corps saisi comme réalité propre.

Le questionnement sous forme d'une alternative est contestable, dans la mesure où il tend à astreindre la réflexion aux limites d'un choix dont les termes peu­ vent êtres remis en cause .

• Deuxième partie : le sol de la question : la dévalorisation philo­ sophique traditionnelle du corps.

1) Le présupposé dualiste : le clivage corps/esprit.

2) La norme du clivage : le statut mineur du corps et l'apo­ logie de principes spirituels dont on pose dogmatiquement l'exis­ tence.

3) Le concept de liberté comme maitrise du corps et de ses impulsions.

• Troisième partie : développement de la question par problé­ matisation du spiritualisme classique.

1) Les crises du spiritualisme et sa perte de crédibilité.

De « l'humanisme » de la Renaissance à la contestation romantique du rationalisme , nouvelle figure de la maltrise de soi et du libre arbitre («empire de la raison sur les passions») .

2) L'apologie du corps dans la pensée philosophique et dans la littérature.

- Le corps comme moyen de connaissance et les «varia­ tions» permises par les «paradis artificiels» (cf.

Baudelaire).

- L'affirmation tragique de la vie dans la pensée de Nietzsche (cf.

Ainsi parlait Zarathoustra et Le gai savoir.

Démantèlement philosophique du dualisme.. »