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Le concept de démocratie et sa critique

Publié le 28/02/2022

Extrait du document

« On passe donc au cours sur le concept de démocratie.

On verra les origines du terme de démocratie avec le conflit entre démocrates et anti-démocrates.

On travaillera les concepts d’égalité et de liberté (avec la liberté des anciens et celle des modernes). L’objectif était d’entrer dans une problématique de philosophie politique.

Le terme de démocratie a un usage plutôt banal mais aussi éculé.

Il faudra comprendre qu’on peut tirer des conséquences pratiques pour la pensée en évitant de laisser un flou sur un tel terme très utilisé dans quant à notre statut de citoyens.

C’est devenu l’horizon fondamental que tout le monde se targue de défendre, avec la défense de la valeur démocratique, dans le cadre d’une guerre ou au sein d’un Etat.

Mais ce qu’on défend existe-t-il ? Peut-on perdre la démocratie, ou faut-il encore l’instituer ? On se réclame constamment du démocratisme, mais il semble aussi que ce soit un terme creux, comme ceux de liberté et d’égalité qui l’accompagnent. Il faut donc essayer de déterminer si, de droit, il y a un concept (avec une intension et une extension) répondant au terme de démocratie.

Quelles sont les conditions de possibilité de son existence effective ? On va enquêter en-deçà des faits. I – Double constat de la multiplicité des définitions de la démocratie et des problèmes que chacune pose On constate d’abord que les définitions possibles de la démocratie sont multiples, mais elles engendrent toutes un lot de problèmes.

Et on constate aussi historiquement qu’elle a été la cible des philosophes plutôt qu’un modèle défendu en tant que tel.

L’histoire de la philosophie est tributaire des critiques formulées contre le concept de démocratie par Platon. Il y a différentes (et même de nombreuses) acceptions du terme de démocratie. - L’idée d’un vote universel, qui n’est pas, par exemple, censitaire.

Ce serait donc un régime qui autoriserait tout individu sans restriction due à la naissance ou à la richesse d’élire ses dirigeants, les seules restrictions sont celles par le lieu et par l’âge. ➔ Platon relève immédiatement un paradoxe : si on soumettait la démocratie à ses propres règles et si on demandait à chacun s’il fallait toujours se déterminer en demandant à chaque individu, alors la démocratie se contredirait : pas un seul homme, dans la guerre ou la tempête, ne dira que son opinion est aussi vraie qu’un chef savant.

Les démocrates opteraient donc pour une monarchie éclairée. Le principe démocratie semble alors contre-intuitif.

Qu’est-ce qui garantirait que l’opinion de tous est la meilleure ? Qu’est-ce qui est à l’origine de notre décision lorsque nous votons ? - Le régime dans lequel le plus grand nombre participe aux affaires de la cité – ce qui revient au concept de liberté publique.

Ca ne concerne donc pas tout le monde.

Ca n’est pas un vote,. »

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