Le cogito cartésien ne tombe-t-il pas dans le piège du solipsisme ?
Publié le 26/07/2012
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Malgré sa pratique d'un doute radical, Descartes se distingue des sceptiques. Chez ces penseurs grecs, l'épochè consiste en une suspension définitive du jugement qui vise à atteindre l'ataraxie. Il ne faut pas confondre ce doute avec le doute méthodique de Descartes, qui, lui, est provisoire et qui est établi en vue de la découverte d'une vérité indubitable. Le xvie siècle est une époque d'enrichissement de la pensée. De nombreuses découvertes viennent détruire l'unité politique, religieuse... de l'Europe. L'homme est donc perdu dans un monde incertain où rien n'est sûr sauf l'erreur. Mais pour Descartes, l'homme ne peut renoncer à « l'assurance du jugement «. Le scepticisme n'est pas une attitude viable. Son doute méthodique est donc un doute volontaire, raisonné et actif, qui a pour but d'atteindre une certitude, sur laquelle pourra être reconstruit un monde sûr et certain.
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