Le civilisé, le sauvage et le barbare ?
Publié le 12/03/2004
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II. - SAUVAGEA. Le mot est une déformation du latin « silvaticus » (dérivé de « silva
» : forêt, bois). Il sert à qualifier les animaux et les végétaux plus
que les hommes : les animaux sauvages vivent dans les bois et s'opposent
aux animaux domestiques qui habitent dans les maisons (latin « domus »)
des hommes ou non loin d'elles ; les plantes sauvages s'opposent aux
plantes cultivées par l'homme.B. Mais, appliqué à l'homme - qu'on le prenne individuellement ou en
groupe -, le mot reçoit une signification qui est bien illustrée par
l'étymologie : le sauvage est un homme des bois ; il vit dans la
solitude et manque par suite des qualités qui s'acquièrent dans les
relations citadines.a) Sauvage » n'est donc pas toujours péjoratif : ce mot peut dire
seulement « non-civilisé ». Bien plus, la civilisation pervertissant
dans une certaine mesure ceux qui y accèdent, on parle du « bon sauvage
» : se rappeler Rousseau, et aussi de braves gens qui fuient la société
de leurs semblables mais sont en fait plus humains que bien des habitués
des salons.b) Toutefois l'acception nettement péjorative est plus courante : on
qualifie de sauvage des êtres grossiers et brutaux ou même cruels et
féroces. En ce dernier sens, le mot est aujourd'hui synonyme de «
barbare ».
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