Le choix implique-t-il la conscience ?
Publié le 19/06/2009
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INTRODUCTION. -- On ne peut envisager séparément la connaissance el l'action.
Toutes les recherches de la psychologie contemporaine nous ont montré la difficulté de nous en tenir à la division tripartite : connaissance, affectivité, activité. Si l'on envisage la vie psychique depuis ses formes élémentaires jusqu'à ses formes supérieures, on voit que ses diverses fonctions évoluent parallèlement comme les organes d'une même vie, chaque niveau. du développement psychique se définissant par des traits qui intéressent à la fois l'affectivité, la connaissance et l'action.
MAINE DE BIRAN, le premier, en faisant du sentiment de l'effort le « fait primitif du sens intime », a marqué le lien étroit qui existe entre le vouloir et la conscience. C'est par l'exercice du vouloir que nous prenons conscience de notre existence personnelle. Or, choisir n'est-il pas essentiellement le fait de la volonté ?
I. — Il paraît évidemment de prime d'abord qu'il n'y a pas de choix inconscient. Pour que l'on puisse parler de choix; il ne suffit pas qu'un observateur ait pu estimer du dehors qu'il y avait une alternative entre deux ou plusieurs attitudes possibles. Il faut encore que le sujet en ait pris conscience lui-même. Il n'y a pas de choix, si le sujet n'a pas, fût-ce dans un éclair, reconnu les motifs et évalué les risques de son acte. On ne parle pas de choix à propos d'un acte qui « nous échappe » et que nous avons accompli avant de nous l'être représenté. Le choix est éminemment un acte conscient et personnel, où nous nous reconnaissons nous-mêmes, dont nous pouvons revendiquer le mérite, dont nous devons loyalement accepter les conséquences.
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