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Le Château noir de Cézanne (peinture)

Publié le 22/02/2012

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 De 1887 à 1902, Cézanne loua une petite pièce dans ce mystérieux Château noir qu'il voulu un temps acheter. Il n'y habitait pas, mais y entreposait son matériel de peinture. Curieusement, il aimait cet édifice sinistre à l'architecture gothique. Même après avoir été contraint d'abandonner le château, il continua à revenir le peindre jusqu'à sa mort en 1906. Il exécuta quatre peintures à l'huile depuis ce même point de vue et d'autres encore en se plaçant différemment. Des tableaux sombres et inquiétants pour la plupart, qui traduisent sa perception de son pays : "Il y a une tristesse de la Provence que personne n'a dite", écrit-il à son ami Joachim Gasquet.

« Cette grande demeure mystérieuse dans les environs d'Aix-en-Provence inspira à Cézanne denombreuses toiles vers la fin de sa vie.

La proximité de la montagne Sainte-Victoire, qui lefascinait, en fit un de ses sites préférés.

Il s'y enfermait, fuyant le monde, les curieux et lessots, qui l'ennuyaient... A soixante ans, Cézanne, atteint de diabète, a prématurément vieilli.

De plus en plusirascible et misanthrope, il fuit la compagnie et s'isole dans la campagne autour d'Aix.

Detemps à autre, il se rend au Château noir, où il loue une pièce depuis plusieurs années pourpeindre en toute tranquillité.

Contraint de la quitter en 1902, il continue pourtant à brosserce domaine étrange jusqu'à sa mort. L'OEUVRED'après la légende locale, le Château noir aurait appartenu à un alchimiste qui y pratiquaitson art loin des curieux.

Quoi qu'il en soit, c'était un site idéal pour Cézanne, puisqu'ilpouvait apercevoir a montagne Sainte-Victoire et la vallée depuis ses murs.En installant son chevalet en contrebas, le peintre renforce l'impression de majesté et demystère qui se dégage de la demeure.

Il s'agit en fait de deux bâtiments séparés, à angledroit, et non d'un château proprement dit.

Dans cette version tardive, Cézanne traite lavégétation avec des taches de couleur verticales, en esquissant à peine les troncs d'arbres.La bâtisse jaune-ocre, aux fenêtres gothiques, se détache sur un ciel rendu par des touchesobliques.

L'artiste utilise une large gamme de verts, depuis le pistache jusqu'à l'émeraude enpassant par le turquoise, qui s'harmonisent d'une manière sublime avec le bleu et le mauvedu ciel.En examinant le tableau, André Malraux remarqua son aspect mat et le compara à un rouleaudu peintre japonais Takanobu, qui vécut aux XIIe et XIIIe siècles. LA COTEIl est rare de trouver des huiles deCézanne en vente publique.

Une toile de la même époque, Baigneuses, s'est vendue 7,03millions de francs à Londres, en 1992.

Un paysage antérieur de Provence,Le Bassin du Jas de Bouffan, a atteint, pour sa part, 11,72 millions de francs dans une venteaux enchères à Londres en 1992. LA CRITIQUEEn 1904, trente-trois oeuvres de Cézanne sont exposées au Salon d'automne, où il obtientenfin un grand succès.

Deux ans plus tard, tous les critiques ne sont pourtant pas convertis.« Expression d'art telle qu'elle pourrait émaner de quelque artiste malgache », écrit Boisard.Pour sa part, Charles Morice salue le talent du peintre.

« Ils (les jeunes) savent quellesheureuses occasions d'apprendre et de grandir leur furent offertes cette année, avecCézanne», écrit-il. L'HISTOIRELe tableau a fait partie de la collection personnelle de Picasso.

A sa mort, il revint à l'Étatdans le cadre de la donation du peintre.. »

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