Le cas d'Elisabeth
Publié le 02/10/2013
Extrait du document
«
sa rêverie matinale, au bain et devant le lit de sa sœur), elle s' était cr éé des douleurs par une conversion r éussie de psychique en
somatique.
Les r
ésistances
À
l'époque o ù j'entrepris son traitement, l'isolement du groupe d'associations relatives à cet amour était d éjà fait accompli ;
sans cela, je crois qu'elle ne se serait jamais pr
êtée au traitement, la r ésistance qu'elle opposa maintes fois à la reproduction des sc ènes
traumatisantes corres pondant r
éellement à l'énergie mise en ceuvre pour reje ter hors des associations l'id ée intenable.
Toutefois, le
th
érapeute 4
fut en proie à bien des difficult és dans le temps qui suivit. Pour cette pauvre enfant, l'effet de la prise de conscience d'une
repr
ésentation refoul ée fut bouleversante. Elle poussa les hauts cris, lorsqu'en termes pr écis, je lui exposai les faits en lui montrant que
depuis longtemps, elle
était amoureuse de son beau fr ère. À cet instant, elle se plaignit des plus affreuses dou leurs et fit encore un effort
d
ésesp éré pour rejeter mes explications : « Ce n' était pas vrai, c' était moi qui le lui avais sugg éré, c' était impossible, elle n' était pas
capable de tant de vilenies, ce serait impardonnable, etc. »
Il ne fut pas difficile de lui d
émontrer que ses propres paroles ne laissaient place à aucune autre interpr étation, mais il me
fallut longtemps pour lui faire accepter mes deux arguments consolateurs,
à savoir que l'on n'est pas responsable de ses sentiments et
que, dans ces circons tances, son comportement, son attitude, sa maladie, t
émoignaient suffisamment de sa haute moralit é.
S. Freud et J. Breuer, É
tudes sur l'hyst érie (1895), PUF, p. 163.
1.Relevez et distinguez
a) ce qui semble
être de l'ordre du fait
b) b) ce qui rel
ève de l'interpr étation des faits par Elisabeth ;
c) ce qui rel
ève de l'interpr étation des faits par Freud ; Ces domaines sontils bien s éparés ? Quel reproche peut on faire à Freud ?
2. R
ésumez la gen èse de la maladie telle qu'elle pourrait être racont ée par des t émoins ext érieurs ; puis telle qu'elle est reconstitu ée de l'int érieur par Freud.
Quelle diff
érence fondamentale y atil ?
___________________________________
1.
La patiente
éprouve des sympt ômes hyst ériques.
L'hyst érie est une n évrose caract érisée par des sympt ômes d'apparence organique (convulsions, paralysies,
douleurs, catalepsie) et des troubles psychiques (hallucinations, d
élire, mythomanie, angoisse).
2. Souvenirs involontaires
3. Du corps
4. Personne qui soigne les malades, m
édecin.
5. Bassesse, m
échancet é.
»
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