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Le but final de l'instauration d'un régime politique n'est pas la domination, ni la répression des hommes, ni leur soumission au joug d'un autre.

Publié le 03/11/2013

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Le but final de l'instauration d'un régime politique n'est pas la domination, ni la répression des hommes, ni leur soumission au joug d'un autre. Ce à quoi l'on a visé par un tel système, c'est à libérer l'individu de la crainte - de sorte que chacun vive, autant que possible, en sécurité ; en d'autres termes conserve au plus au point son droit naturel de vivre et d'accomplir une action (sans nuire ni à soi-même ni à autrui). Non, je le répète, le but poursuivi ne saurait être de transformer des hommes raisonnables en bêtes ou en automates ! Ce qu'on a voulu leur donner, c'est, bien plutôt, la pleine latitude de s'acquitter dans une sécurité parfaite des fonctions de leur corps et de leur esprit. Après quoi, ils seront en mesure de raisonner plus librement, ils ne s'affronteront plus avec les armes de la haine, de la colère, de la ruse et ils se traiteront mutuellement sans injustice. Bref, le but de l'organisation en société, c'est la liberté ! SPINOZA QUESTIONS : 1° Dégagez l'idée principale du texte et la structure du raisonnement. 2° Expliquez : a)« le but poursuivi ne saurait être de transformer des hommes raisonnables en bêtes ou en automates ! « ; b)« Après quoi, ils seront en mesure de raisonner plus librement «. 3° La liberté est-elle le principal but de la vie en société ?

« A.

Première partie : « La fin [...] agir.

» Quelle est la visée de l'État, quel est son but ? Dans cette première partie, Spinoza exclut qu'il soit finalisé par ladomination, à savoir l'état d'un maître (dominus) par rapport à ceux qui obéissent ou sont en condition d'esclavage.En effet, il n'est pas institué pour former des êtres en situation de crainte, connaissant et expérimentantl'inquiétude au sujet d'un mal éventuel, il n'est pas fondé pour faire régner la tristesse (car la crainte est unetristesse), mais précisément pour affranchir le sujet de l'appréhension triste d'un mal futur possible et pour lui fournirles conditions propres à engendrer un abri par rapport au danger telle se définit la sécurité.

Donc l'État vise à créerdes conditions d'ordre et de rationalité propres à écarter les dangers : il protège.

Chacun, dans ces conditions,conservera son droit naturel d'exister et d'agir, pouvoir d'agir selon les lois de sa nature.

Une des fonctions de l'Étatsera de limiter les règles de la nature de chaque individu, de telle sorte qu'elles s'actualisent sans léser autrui.Quel est l'intérêt philosophique de cette première partie du texte ? Spinoza s'attache à la puissance régulatrice del'État, qui vise à la conservation du droit de la nature dans le respect d'autrui, de la conscience autre que lamienne.

L'État veut mettre les individus à l'abri de la violence (en assurant la sécurité) et à l'abri de la contrainte del'autre.

Il tend à l'ordre : c'est un organe rationnel faisant régner une organisation authentique, celle de la raison.

Ilrègle les conflits par le droit et apporte la garantie d'un statut juridique.

C'est cette mise en oeuvre rationnelle quela seconde partie du texte dégage clairement.

B.

Deuxième partie : « Non [...] liberté.

» Ce second grand moment achève et explicite le premier : non seulement l'État assure la sécurité des individus, maisil permet leur accès à la liberté.

Nous montons ici d'un degré: c'est le passage à la liberté rationnelle qui permet decomprendre le vrai sens du texte.Quelle est la fin de l'État, à savoir le but vers lequel il tend? Non point de faire passer les hommes vivant sous lerègne de la raison, mode de connaissance constitué d'un système d'idées adéquates, à la situation d'animaux.

Il estédifié pour que principes spirituel et corporel puissent exercer leurs opérations, et ce de manière sûre, et surtoutpour qu'un mode de connaissance adéquat et détaché des passions mauvaises et passives (« une raison libre »)puisse s'exercer.

Volonté de détruire (« haine ») et violent mécontentement agressif (« colère ») ne s'actualiserontdonc point.

La fin de l'État est l'exercice de relations paisibles des hommes entre eux, de telle sorte que la sociétésoit bénéfique aux individus.

La liberté, c'est-à-dire la connaissance adéquate liée à la raison est la fin de l'État.

Estlibre un homme qui vit sous la conduite de la raison et tel est le but de l'organisation politique de la Cité (l'État).Quel est l'intérêt philosophique de cette partie ? Par l'État et grâce à lui, l'homme devient libre : il échappe àl'esclavage et vit dans un ensemble s'identifiant à la raison.

C'est donc l'homme libre dans la cité libre que dessinecette partie proposée à notre réflexion.

L'État rationnel oeuvre pour la libération des esclaves.

L'État est un organefondamental de libération.

Il travaille à l'édification de la liberté. 3) Conclusion Quelle est la fonction de l'État ? Il joue un rôle constructeur et édificateur.

C'est un principe vital, puisqu'il permetl'accès à la rationalité. SPINOZA (Baruch). Né à Amsterdam en 1632, mort à La Haye en 1677. Il apprit l'hébreu, le latin, le français dans les écoles juives et latines, et travailla dans la maison de commercefamiliale.

Accusé d' « effroyables hérésies », Spinoza échappa de peu à un assassinat en 1656, et fut excommuniéde la synagogue la même année.

Il apprit la taille des instruments d'optique, vendit des verres télescopes pourvivre, et s'initia à la philosophie de Descartes.

Il constitua un cercle d'études près de Leyde, travailla intensémentde 1663 à 1670, et acquit une réputation considérable.

En 1670, il s'installa à La Haye, partageant sa vie entre laméditation philosophique et la taille des verres pour microscopes.

Il fut chargé en 1673 d'une mission secrète auprèsdu prince de Condé et du maréchal de Luxembourg.

Sa position devint ensuite de plus en plus difficile.

Il se rendit àAmsterdam, mais renonça à s'y établir.

En 1676, il reçut de nombreuses visites de Leibniz, qui niera plus tard l'avoirrencontré.

Malade, il mit de l'ordre dans ses manuscrits, en brûla peut-être.

Il mourut paisiblement et fut enterrédans la fosse commune.

Un don anonyme permit la publication intégrale (le ses manuscrits.

— Il professa un grandlibéralisme en politique et se montra rationaliste dans les questions religieuses.

Malgré un certain nombre d'ouvrages,on peut dire que Spinoza fut l'homme d'un seul livre : l'Ethique.

Le caractère géométrique de ce livre permet dedéfinir la pensée métaphysique de Spinoza à l'aide de ses propres définitions : « Par cause de soi, j entends ce dontl'essence enveloppe l'existence, autrement dit ce dont la nature ne peut être conçue qu'existante.

— Parsubstance, j'entends ce qui est eu soi et est conçu par soi, c'est-à-dire ce dont.

le concept n'a pas besoin du. »

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