Le but de la philosophie est-il de décrire le monde que nous percevons ?
Publié le 08/03/2004
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Gén. Désigne d'abord un système bien ordonné. Puis simplement la Terre. Enfin, l'Univers tout entier. Méta. Ensemble de tout ce qui existe dans l'espace et dans le temps. Pour Kant, le monde est une des trois Idées de la raison pure (comme l'âme et Dieu ). En effet, l'Idée de monde dépasse le champ de toute Expérience possible si bien qu'on peut aussi bien affirmer que le monde est fini ou infini. antinomie. Exist. Horizon de sens pour la conscience. Le monde est d'abord pour l'homme l'horizon de son action, avant d'être objet de connaissance : il est dans le monde et non face au monde.
PERCEPTION (lat. perceptio, action de recueillir)
La perception extérieure est l'acte par lequel un sujet organise immédiatement (sans réflexion) ses sensations présentes, les interprète et les complète par des images et des souvenirs. Le sens de perception interne (ou connaissance que le moi possède de ses états et de ses actes par la conscience) tend à disparaître de la langue philosophique. Ainsi, l'idée de perception suppose une coordination des données des différents sens dont est capable l'animal aussi bien que l'homme. Cependant, comme l'a montré Leibniz, si l'animal est capable de consécutions empiriques qui impliquent souvenir plus que réflexion (la perception du bâton peut déterminer chez lui la fuite), seul l'homme est capable d'aperception, c.-à-d. de la conscience de la perception, qui requiert le raisonnement.
PHILOSOPHIE (gr. philo, désirer; sophia, savoir) Étymologiquement, « amour de la sagesse ». Cependant, la sagesse n'étant qu'un art de vivre, la définition commune de la philosophie comme sagesse" est critiquable. En effet, sophia désigne en fait moins un savoir empirique adapté à la conduite de la vie qu'un savoir abstrait. En ce sens, la philosophie est essentiellement élévation de la pensée, théoria, contemplation. Cependant, comme l'indique l'allégorie de la caverne de Platon, le philosophe ne quitte le monde sensible que pour y redescendre, puisqu'il lui revient de gouverner la cité idéale. S'il s'agit de s'exercer à l'abstraction, il faut ne pas s'y perdre. Or, si la philosophie ancienne reste encore marquée par l'opposition de la contemplation (théoria) et de l'action (praxis"), la philosophie moderne est plutôt soucieuse d'abolir cette distinction, comme le signale le projet cartésien de « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». Elle cesse alors d'être un savoir désintéressé pour se mettre au service de la construction d'un monde régi par la science". Du coup, elle risque ou bien de devenir une spécialité comme les autres, ou bien, refusant cette spécialisation, de passer pour une activité dilettante réservée à quelques dandys de la pensée. Telle est l'aporie du philosophe contemporain : rester un généraliste sans sombrer dans l'insignifiance. Dès lors, pour éviter ce piège, la philosophie doit affirmer son sérieux par la prudence d'un jugement née de l'accumulation du savoir. Elle devient ainsi histoire de la philosophie, non pas connaissance érudite des doctrines, mais plutôt éveil de la pensée à elle-même à partir de ce qu'ont pensé les autres. Le développement de la philosophie peut alors se comprendre comme celui de la vérité à travers les différents moments nécessaires à son déploiement. Cette définition dialectique, proposée par Hegel, permet de saisir la nécessité rationnelle qui gouverne l'histoire de la philosophie : le philosophe est fils de son temps, et comme ceux d'hier, il lui revient de répondre aux besoins de son époque. La philosophie ne se réduit donc pas à ses oeuvres qui sont comme les tombeaux de la philosophie passée : elle est essentiellement vivante dans l'activité présente de penser, qu'exprime magnifiquement tout enseignement où le maître, à la manière de Socrate, requiert la participation du disciple.
BUT: Ce qu'on se propose' d'atteindre.
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Philosopher, c'est montrer que la conscience
rend possible I ~ M ~.
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C ' est la réflexion sur la subjectivité qui rend possible
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Il faut suspendre notre adhésion natu
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Il faut apprendre La certitude ainsi «entre pare nth èses».
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R ep renant La constitution du
fonct i on de faire appa- la démarche de Des- monde pr és uppose
raître à nou vea u.
Hu s- cartes, Huss erl suspe nd autrui , ca r a utrui n'est
serl nomme «réduc tion tout ju gement d'exis - pas un simp le objet mai s
phénoménologique» te n ce à propos du au ssi un suj et, un alte r
l'opération par laquelle monde («Je doute que ego.
s'effectue ce tt e conver - le mon d e exis te » ).
Uexis -
sio n du regard.
tence du monde est mise
La phénoménologie ne se demand e pas si les choses existent ou
non.
-Ell e analyse la manière dont la consci ence cvo ib les choses
et conclut à l'existence première d' un sujet qui perçoit..
»
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