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Le Bouddha, "l'Éveillé"

Publié le 22/02/2012

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Siddhârtha Gautama est né vers 550 avant l'ère chrétienne, à Kapilavastu, aux confins de ce qui est aujourd'hui l'Inde et le Népal. Ce fils de roi du clan des Çâkya fut le contemporain de Lao Tseu et de Confucius, de Zarathoustra, de Platon et de Socrate. Lors d'une promenade avec son cocher, il croisa successivement un vieillard, un malade, un cadavre mené au bûcher et un ascète errant. Décidé à trouver le remède à ces inévitables maux de la vie humaine, le prince quitte palais, femme et enfant pour se consacrer à cette recherche devenue pour lui essentielle. Des années de privations et d'austérités se révèlent vaines, jusqu'à ce que l'explorateur brise enfin le mur de sa propre ignorance et trouve la clef de cette irrépressible quête durant une longue méditation sous le majestueux arbre sacré (Ficus religiosa) de Bodh Gayâ.
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« 29 ans, il réalise que sa vie est vide et inutile.

Il renonce aux bonheurs terrestres et entame sa quête: il cherche la paix etl'illumination, pour se libérer du cycle des réincarnations.

Il pratique le yoga et mène une vie d'ascète.

Il finit par abandonner ce modede vie, le jugeant stérile, et adopte une position à mi-chemin entre l'indulgence totale et le dénigrement systématique de soi.

Assissous un figuier, il médite, atteignant les plus hauts degrés de la conscience avant de connaître l'Illumination.

Après avoir découvert cette ultime vérité religieuse, il traverse une période d'intense conflit psychologique.

Il commence à prêcher, errant de village envillage.

Il réunit une troupe de disciples, qu'il organise en communauté monastique: la sangha.

C'est à cette tâche qu'il consacre lereste de sa vie. Les enseignements du Bouddha: L'enseignement délivré par Bouddha est exclusivement oral.

Il n'a laissé aucun écrit.

Ses paroles et sa doctrine ne seront codifiéesque bien plus tard par ses fidèles. Les Quatre Nobles Vérités: Au centre de l'Illumination du Bouddha se trouvent les Quatre Nobles Vérités, qui sont les suivantes: 1) La vie est souffrance.

CetteVérité va plus loin que le simple constat de la présence de la douleur dans l'existence de chacun.

Elle signifie que la vie de l'hommeest souffrance par nature, depuis sa naissance jusqu'à sa mort.

La mort elle-même n'apporte pas le soulagement; en accord avec ladoctrine hindoue, le Bouddha croit en effet au cycle des réincarnations, où la mort précède une nouvelle naissance.

2) Toute lasouffrance trouve sa source dans l'ignorance de la nature de la réalité, et dans l'attachement et la cupidité issus de cette ignorance.

3) On peut donc mettre fin à la souffrance en dépassant cette ignorance et cet attachement.

4) La suppression de la souffrance sefait en suivant le "Chemin à huit branches": vue pure; volonté pure; langage pur; actions pures; vie pure; efforts purs; pensée pure;méditation pure.

Ces huit domaines sont souvent divisés en trois catégories qui représentent le fondement de la foi bouddhiste: lamoralité, la sagesse et la concentration. Anatman: Le bouddhisme analyse l'existence humaine en cinq "skanda" ou éléments: le corps, les sentiments, les perceptions, lesprédispositions dues au karma, et la conscience.

Toute personne n'est que la combinaison, sans cesse changeante, de ceséléments.

Aucune personne ne reste identique pendant deux moments consécutifs.

Selon Bouddha, ces "skanda", pris isolément oucomme un tout, ne peuvent pas constituer un "moi" indépendant ("atman"); concevoir une quelconque unité d'après les éléments quicomposent un tout serait une grave erreur.

D'après Bouddha, la croyance dans une telle entité n'est qu'égoïsme, besoin et parconséquent souffrance.

Il enseigne ainsi la doctrine de l'"anatman", ou absence de tout moi homogène, de toute entité spirituelle stable.

Toute existence est caractérisée par cette absence d'un moi unifié, par l'éphémère et par la souffrance.

Cette thèse impliqueune réinterprétation du cycle de naissance et de mort ("samsara"), qui caractérise l'existence phénoménale; d'où la doctrine de ladépendance des origines.

Elle montre comment l'ignorance de la vie précédente crée une tendance au rapprochement et audéveloppement des "skanda"; ce sont ces derniers qui permettent aux sens et au moi d'agir.

Il en résulte des sensations qui mènentà un besoin et à un attachement à la vie.

C'est cet attachement qui entraîne un processus de réincarnation, de renaissance, devieillissement et de mort.

Tout au long de cette chaîne, il existe une connexion entre une vie et la suivante.

Il s'agit en fait d'un fluxd'existences différentes, plutôt que d'une existence permanente qui se déplacerait de vie en vie. Karma: Le "karma" regroupe ce qui a trait aux actes d'une personne et à ses conséquences éthiques.

Les actions de l'être humaindéterminent la réincarnation: les exploits sont toujours récompensés, et les mauvaises actions, punies.

Les souffrances et lesplaisirs non mérités existent; mais ce ne sont là que des injustices universelles.

Le karma suit une loi morale naturelle, plutôt qu'unsystème de jugements divins.

C'est lui qui détermine l'espèce, la beauté, l'intelligence, la longévité, la richesse et le statut social d'unindividu.

Selon Bouddha, c'est suivant son karma que l'on est réincarné en homme ou en animal, en fantôme affamé ou en espritmaléfique, ou encore en dieu hindou.

Le bouddhisme ne nie pas l'existence des dieux; mais il ne leur attribue aucun rôle spécifique.Leur vie au paradis est longue et heureuse.

Comme toute autre créature, ils sont aussi sujets à la mort et à la réincarnation en desformes inférieures d'existence.

Ils ne sont pas considérés comme les créateurs de l'Univers; ils ne contrôlent pas plus le destin deshumains.

Le bouddhisme nie donc la nécessité de prier pour eux ou de leur faire des sacrifices.

Parmi tous les modes deréincarnation, l'existence des humains est préférable à celle des dieux, qui sont trop intéressés par leurs propres plaisirs et perdentdonc le besoin du salut.

L'édification n'est possible que pour les êtres humains.

Nirvana: Le but final du bouddhisme est d'être libéré du cycle d'existence phénoménale et des souffrances qui lui sont inhérentes.

Pour yparvenir, il faut atteindre le "nirvana", un état dans lequel les feux de l'avidité, de la haine et de l'ignorance sont étouffés.

Le nirvanaest un état de conscience; il ne doit pas être confondu avec un anéantissement total.

Une fois le nirvana atteint, l'individu continue àvivre, en épuisant le karma qui lui reste, jusqu'à atteindre l'état de la plénitude totale au moment de sa mort.

En théorie, tout lemonde ne peut atteindre le nirvana.

Ceci concerne surtout les membres de la communauté monastique.

Dans le bouddhisme Theravada, l'individu qui connaît l'édification grâce au Noble Chemin (le Chemin à huit branches) est un "arhat", une personneméritante, une sorte de saint solitaire.

Ceux qui n'atteignent pas le but final peuvent toutefois espérer une meilleure réincarnation.Beaucoup poursuivent ce but dans l'espoir d'une autre vie dans laquelle ils seraient enfin en mesure d'atteindre la plénitude finale.

L'éthique qui mène au nirvana est une éthique du détachement, orientée vers soi.

Elle impose d'adopter quatre règles de vie: lagentillesse, la compassion, la joie et l'équanimité.

L'éthique qui mène à une meilleure naissance est fondée sur le respect desdevoirs envers la société, tels que la charité et l'observance des cinq préceptes du code moral du bouddhisme.

Ces préceptes interdisent le meurtre, le vol, l'insulte, les comportements sexuels dévoyés et l'usage des boissons alcooliques.

En respectant ces principes, on échappe à la luxure maléfique, à la haine et aux illusions.. »

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