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Le bonheur, un désir universel sans objet

Publié le 13/11/2012

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Le bonheur. Introduction. Le bonheur : un désir universel et sans objet défini ? « Tous les hommes recherchent le bonheur « disait Aristote. Il semblerait que derrière tous nos projets, nos entreprises, nos quêtes de reconnaissance, de richesse, de plaisirs, d'expériences se camouflerait un même désir fondamental : celui du bonheur ou Souverain bien selon les philosophes de l'Antiquité. Chez les anciens Grecs, le bonheur est aussi bien le bon, le bien que le beau. (kalokagathos : le beau-et-bon). Chez Platon le Bien est l'idée suprême, source de toute idée, connaissance mais aussi réalité. Et dans Le Banquet, l'amour est défini comme désir du beau, qui doit progressivement s'élever de l'amour des beaux corps à celui des belles âmes jusqu'à un amour universel de toute beauté et de la source de celle-ci. Ce serait donc ce à quoi tous aspireraient en fin de compte, la finalité de toute action. Mais, remarque Aristote, si « tout ar...

«  Certains croient que leur bien se trouve dans le luxe, la richesse, la débauche   : ils se trompent   et   sont   des   ignorants   qui   ne   savent   pas   qu’ils   se   causent   du   tort.

  La   vie   de   d ébauche,   les   exc ès de toutes sortes am ènent les hommes  à mener une vie d éréglée, autrement dit une vie   agit ée, insatisfaisante et donc malheureuse. Seule une vie de vertu, une vie selon la raison qui   sait agir avec prudence et avec mesure peut permettre aux individus d’ être heureux, de   bien   vivre . Pour   nous   modernes,   cela   sonne   étrangement   tout   de   m ême,   nous   qui   sommes   attach és  à   notre   subjectivit é,   nous   ne   pouvons   comprendre   qu’on   puisse   d éfinir   universellement   le   bonheur   :   un   b.

  qui   vaudrait   pour   tous.

  Comme   si   je   pouvais   vouloir   la   m ême   vie   que   mon   voisin   !   Les paradoxes du bonheur. On   peut   certes   donner   une   d éfinition   tr ès   g énérale   du   bonheur   :   ce   serait   un   état   de   satisfaction   compl ète,   tant   du   corps   que   de   l’ âme,   de   pl énitude   et   de   plaisir   qui   dure   et   qui   exclurait toute souffrance. Un tel  état semble irr éel et purement id éal. Comment concevoir une   extase   qui   durerait   ?   Un   tel   état   s’il   y   en   a   est   n écessairement   limit é,   exceptionnel   et   é ph émère. Il y a donc un premier paradoxe, entre ce  à quoi les hommes aspirent et la r éalit é   de leur condition comme de leur m étabolisme. Le plaisir est en effet li é à la souffrance, il ne   peut durer sans s’affadir et finit par ne plus  être ressenti comme tel. Et les souffrances, petites   ou intenses, les soucis, les tracas sont notre lot quotidien. Sans doute n’avons­nous une id ée   du bonheur que parce que nous sommes malheureux. Mais inversement, nous n’aspirons au   bonheur que parce que nous entrevoyons par moment ce qu’il est. Un   autre   paradoxe   r éside   dans   le   caract ère   insaisissable   et   m ême   indiscernable   du   B.

  Comment le circonscrire, le saisir au vol   ?   Nous ne nous rendons souvent pas m ême compte   que   nous   sommes   heureux   !   (Peut­on   parler   de   bonheur   s’il   n’y   a   aucune   conscience   qui   l’accompagne   ?) Ce n’est souvent qu’apr ès coup, lorsqu’il n’est plus l à et qu’il laisse la place  à   l’ennui,   à  la   souffrance   ou   au   malheur   qu’il   appara ît   de   fa çon   r étrospective.

  Il   semble   qu’on   esp ère   toujours   plus,   qu’on   attende   une   f élicit é  sans   ombre,   parfaite,   nous   rendant   ainsi  . »

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