Le bonheur est-il la valeur suprême ?
Publié le 06/10/2018
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Parmi ces hauts degrés de plaisir ou de bonheur, peut figurer celui qui résulte de l’exercice de sa liberté. Quand on se débarrasse d’illusions ou de préjugés, quand on analyse les valeurs et les conditionsde son existence, quand onveutêtre lucide sur soi-même, c’est bien la liberté de vivre selon ses choix que l’on privilégie. Et, pour cela, des efforts et des peines sont inévitables. À l’inverse, le bonheur peut être considéré comme illusoire ou fâcheux, s’il ne s’accompagne pas de cette liberté essentielle. Si la théorie stoïcienne restreint le sens du terme « liberté » comme celui du terme « bonheur », elle revient quand même à faire dépendre le bonheur de la pratique de la liberté. On voit donc la primeur donnée à cette dernière.
L’avantage de la théorie stoïcienne consiste justement à nous faire exercer les facultés de jugement. En cela, il y a déjà une pertinence de ce qu’est le bonheur. Mill remarque ainsi qu’il est des plaisirs dont la qualité est supérieure à d’autres. Et cette supériorité se remarque au fait qu’on accepte des désagréments parfois très grands pour les obtenir. Ils correspondent aux facultés supérieures de l’humanité, les plaisirs de l’esprit notamment, par préférence à ceux du corps. Ceux qui ont eu l’expérience des deux sont unanimes sur cette préférence, malgré ce que
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