Le bonheur est-il la valeur suprême ?
Publié le 27/02/2008
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Le bonheur est-il la valeur suprême ?
La théorie stoïcienne n'invite pas à s'efforcer de changer le cours des choses. Il y a acceptation lucide et heureuse de la réalité, telle qu'elle est. On exerce correctement sa raison, sa volonté, et toute la satisfaction possible de l'existence est obtenue. Mais cela revient d'une part à assimiler le bonheur au contentement, puisqu'il s'agit de se satisfaire de ce qui est ; et cela suppose d'autre part que l'on n'a pas d'autre choix que de s'en contenter, et non pas par exemple de le changer. C'est la règle à comprendre. Tout le malheur des hommes vient de ce qu'ils confondent ce qui est en leur pouvoir et ce qui n'est pas en leur pouvoir. Ils désirent ainsi ce qui ne dépend pas d'eux (envie, jalousie), s'affligent de ce qui leur échappe (deuil...) et sont ainsi esclaves des événements, des autres, du jugement des autres : du monde extérieur. Le but est donc de redevenir maître de soi, d'exercer sa maîtrise sur les seules choses qui dépendent de nous : nos représentations, nos jugements. Non pas désirer ce qu'on n'a pas ou n'est pas, mais rendre désirable ce qu'on a et ce qu'on est. Alors on retrouve sa pleine liberté, puisqu'on focalise son attention uniquement sur ce qui dépend de nous. On vit une vie sans trouble.
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