Le bonheur est-il la finalité suprême de l'existence humaine ?
Publié le 27/02/2008
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Si l'étymologie nous indique que le bonheur est un état favorable qui nous advient, le bonheur est aussi ce à quoi les hommes aspirent universellement, ce vers quoi ils s'efforcent. Contradiction apparente ? Peut-être le bonheur est-il tellement exigeant qu'il faille supposer une assistance extérieure pour y parvenir ! Mais ceci n'empêche pas les hommes de chercher à savoir comment ils peuvent atteindre cet état de complète satisfaction. Si l'accord est facile quant à l'aspiration universelle au bonheur, en tant qu'il est un état vécu ressenti subjectivement, il est beaucoup plus difficile d'en préciser un contenu univoque, un chemin assuré. En outre, si nous aspirons au bonheur, faut-il pour autant considérer qu'il est la finalité suprême de l'existence humaine ? ou bien seulement l'état auquel nous parvenons quand nous réalisons ce à quoi nous sommes destinés ?
Préciser le contenu et la voie d'accès au bonheur engage une ligne de rupture philosophique quant à la conception de l'existence humaine. Les traditions philosophiques qui accordent des valeurs ontologiques équivalentes aux dimensions corporelle et spirituelle de l'homme parlent en terme de plaisir ; le plaisir est la satisfaction d'un désir, aussi bien physique qu'intellectuel. Par contre, les philosophies qui établissent une hiérarchie plus précise entre le corps et l'esprit dessinent plus volontiers la figure du bonheur sous les traits de la béatitude, de la satisfaction du sage ayant atteint la vertu ou le souverain bien.
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