Le bonheur est-il la fin de l'existence humaine ?
Publié le 27/11/2011
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Puisqu’il ne s’agit ni d’atteindre le bonheur, ni de tomber dans une morale excessive, la fin de l’homme réside dans la recherche même du bonheur. En fait, la finalité de l’existence humaine n’est pas de parvenir au bonheur, qui désigne un état de complète satisfaction, de plénitude, puisque celui-ci est impossible à atteindre. En effet, « plus on en a, plus on en veut «. Cette expression justifie bien le comportement humain à toujours désirer plus. Par exemple, certains acteurs alors même qu’ils savent gagner beaucoup d’argent, vont faire des démarches pour en gagner encore davantage. Ils sont donc incapables d’être heureux si leur but est d’atteindre le bonheur total. Cette idée est confirmée par Alain dans Propos sur le bonheur « Dès qu'un homme cherche le bonheur il est condamné à ne pas le trouver. Quand il paraît être dans l'avenir, songez-y bien, c'est que vous l'avez déjà.
«
du devoir et la recherche du bonheur, il faut choisir ».
C 'est d 'ailleurs dans cette optique que Kant définit dans lesFondements de la métaphysique des mœurs le but de l 'existence humaine sous la forme d 'un impératif catégorique: « Agis toujours de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en loi d 'un règne des fins ».
L 'actionmorale est donc une fin en elle-même.
L 'idéal moral de Kant semble, en revanche, être très difficile à respecter.
Lesactes purement moraux sont très rares, voire inexistants puisqu 'ils doivent répondre à des critères très exigeants.
Ilest bien de penser moralement car cela permet de fixer un idéal à atteindre.
Cependant, une forte objection peutêtre émise à Kant : quel intérêt l 'homme tire-t-il de cette quête infinie de la moralité ? Si l 'impératif catégorique luidicte la conduite à suivre, rien ne l 'oblige à s 'y conformer, d 'autant plus que l 'absence totale de plaisir rend cettemoralité invivable.
Sa trop grande rigueur peut inciter l 'homme à s 'en détourner.
Il faut donc envisager une fin quipuisse concilier plaisir et moralité car en étant trop moral, on n 'est pas heureux et inversement.
C 'est ce que nousallons voir dans la dernière partie.
Puisqu 'il ne s 'agit ni d 'atteindre le bonheur, ni de tomber dans une morale excessive, la fin de l 'homme réside dansla recherche même du bonheur.
En fait, la finalité de l 'existence humaine n 'est pas de parvenir au bonheur, quidésigne un état de complète satisfaction, de plénitude, puisque celui-ci est impossible à atteindre.
En effet, « pluson en a, plus on en veut ».
Cette expression justifie bien le comportement humain à toujours désirer plus.
Parexemple, certains acteurs alors même qu 'ils savent gagner beaucoup d 'argent, vont faire des démarches pour engagner encore davantage.
Ils sont donc incapables d 'être heureux si leur but est d 'atteindre le bonheur total.Cette idée est confirmée par Alain dans Propos sur le bonheur « Dès qu'un homme cherche le bonheur il estcondamné à ne pas le trouver.
Quand il paraît être dans l'avenir, songez-y bien, c'est que vous l'avez déjà.
Espérer,c'est être heureux.
».
De plus, si le bonheur total était atteignable, cela signifierait qu 'il n 'existerait plus de désirs àsatisfaire.
La vie, ainsi dépourvue de sens, deviendrait vaine.
Il faut par conséquent rechercher le bonheur, mais c'est cette recherche même qui permet de s 'approcher du bonheur.
On doit tendre asymptotiquement vers lebonheur, comme Alain le souligne dans Propos sur le bonheur : « Plus l'existence est difficile, mieux on supporte lespeines et mieux on jouit des plaisirs » c 'est à dire que ce n 'est après avoir souffert, après avoir fait l 'expériencedu malheur que l 'on peut ressentir des émotions.
Alain donne même la recette du bonheur « Un travail réglé et desvictoires après des victoires, voilà sans doute la formule du bonheur ».
Ainsi, si pour de nombreux philosophes, le bonheur est considéré comme la fin suprême de l 'existence humaine,cette idée ne fait pas l 'unanimité.
Kant conçoit comme but de la vie le respect de la morale, ce qui s 'oppose aubonheur, du moins à son propre bonheur.
C 'est donc plutôt la recherche infinie du bonheur de soi mais aussi d'autrui, qui constitue la fin de l 'existence humaine..
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