Le bonheur
Publié le 07/04/2021
Extrait du document
«
Pour Sartre, la liberté est un fardeau.
Devoir choisir sa vie à chaque seconde nous pèse tellement que
nous préférons céder à une loi extérieure, que nous feignons de prendre pour contraignante.
Avec
mauvaise foi, nous faisons semblant de penser que notre vie est déjà plus ou moins tracée alors
qu’elle ne résulte que de notre choix souverain.
C’est peut-être ce que prouvent certains hommes
qui, du jour au lendemain, quittent tout et changent de pays, se recréent une nouvelle famille,
profession, religion, etc.
Voilà la définition du bonheur, la remise en question directe, sans se poser
de questions, si on s'est remis en question, c’est qu’il y a une pensée dans notre tête qui nous dit que
pour être plus heureux, il faut s’évader, il faut suivre ses propres désirs et non se laissait avec des
regrets durant toute notre vie.
Concernant le déterminisme, qui est la deuxième clé pour visualiser le bonheur, chacun à sa propre
croyance sur ce sujet.
Par exemple, un enfant battu ou abusé sexuellement tendra à son tour à battre
ses enfants ou à abuser d’eux ; des lignées de malheurs s’enchaînent ainsi.
C’est ce que l’Antiquité a
représenté sous la forme allégorique du “fatum”, le destin, qui n’est pas en fait une force surnaturelle
mais la réalité implacable du déterminisme inconscient.
C’est pourquoi Freud a souvent désigné les
complexes déterminants par des figures mythologiques, tel que le complexe d’Œdipe.
L’argument de la génétique peut aussi être pris en compte, certaines maladies seraient
génétiquement programmées (la trisomie 21 par exemple).
Mais on ne peut pas tomber dans le tout
génétique.
Quelques idéologues ont prétendu que toute notre vie serait programmée dans nos
gènes, et qu’il existerait un gène de l’alcoolisme, de l’homosexualité.
Ces théories rappellent
dangereusement des conceptions proches du nazisme, qui affirmerait un déterminisme des qualités
via le patrimoine génétique d’une race particulière.
Ces théories démontrent aussi que le bonheur ne
serait donc accordé qu’à une minorité, ou du moins, par un choix arbitraire.
Mais qui en serait
l’arbitre ? Un être supérieur ? Ne pourrions-nous donc pas changer le côté de la balance vers un
choix favorable, et plus proche du bonheur plutôt que de la tristesse ?
La sociologie met en évidence le déterminisme social : les enfants des classes défavorisées accèdent
rarement aux postes-clefs.
Ce sont certaines classes et certains réseaux qui reproduisent en vases
clos leurs privilèges : les fils de décideurs se fréquentent, se retrouvent dans les mêmes lieux de
vacances, puis s’entraident, participent à des clubs fermés, se marient entre eux.
Ils disposent à la
fois d’un capital financier, culturel et symbolique.
Le capital se transmet donc ainsi.
Nous sommes
mis sur des rails suivants notre milieux, pays et époque dans lesquels nous sommes nés.
La vie va
donc décider elle-même de ce que nous aurons le droit ou pas, suivant notre milieu social, les
personnes que nous fréquentons, ainsi que notre détermination à vouloir trouver le bonheur.
Les possibilités que l’on soit heureux dépendra simplement de notre mode de vie, et la manière dont
nous allons “consommer” cette vie.
Pour ma part, je pense que le bonheur au maximum ne peut être
atteint.
On nous donne l’illusion que nous pourrions l’effleurer, voir même, le prendre avec nous,
mais ceci n’est qu’un vulgaire mensonge fait de toute pièce, car même avec l’argent et tous les
matériaux que nous voudrons, nous ne serons au maximum du bonheur.
Néanmoins, la liberté joue
le rôle crucial d’un tel événement, on aura la possibilité de voir le bonheur, mais jamais de le garder
auprès de nous..
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