L'autorité politique peut-elle limiter la liberté de pensée ?
Publié le 11/09/2014
Extrait du document
1. Dégagez l'idée principale de ce texte et les étapes de son argumentation.
2. a. Quelle différence faites-vous entre « commander aux esprits « et commander « aux langues « ?
b. Expliquez : « Nul ne saurait, de son propre chef non plus que contraint, transférer à qui que ce soit la totalité de son droit naturel, ni son aptitude à raisonner et juger librement en toute circonstance «.
c. Expliquez : « Une autorité qui prétend s'exercer jusque sur les esprits est qualifiée de violente «.
3. L'autorité politique peut-elle limiter la liberté de pensée ?
Une autorité politique qui obligerait les hommes à se conformer, en paroles du moins, à tous les décrets — en fait, qui obligerait les hommes à émettre les mêmes opinions, comme dans une dictature — irait vite vers le chaos. Mais si en plus cette autorité refusait le droit de penser, elle ne pourrait le faire que sous le règne d'une violence extrême. Les États non démocratiques, ceux qui ignorent la liberté de penser et surtout qui ignorent le lien nécessaire entre puissance et liberté, vont très vite devoir faire face à des révoltes, des révolutions. Au contraire, l'État rationnel — l'État démocratique — anticipera sur la violence
«
LA LIBERTE
2.
a.
Quelle différence faites-vous entre «commander aux esprits» et
commander
« aux langues » ?
b.
Expliquez: «Nul ne saurait, de son propre chef, non plus que
contraint, transférer à qui que ce soit la totalité de son droit naturel, ni
son aptitude
à raisonner et juger librement en toute circonstance».
c.
Expliquez:« Une autorité qui prétends' exercer jusque sur les esprits
est qualifiée
de violente».
3.
L'autorité politique peut-elle limiter la liberté de pensée?
COUP DE POUCE
•Mots clés
•gouvernement: du latin gubernare, «diriger un navire»; autorité qui
exerce le pouvoir politique dans un État.
•autorité: pouvoir d'imposer l'obéissance, de commander à autrui.
•conformément à: d'une manière conforme à, selon; s'oppose à contrai
rement.
• esprit: pensée, faculté de penser.
• transférer: transporter en observant les formalités prescrites ; trans
mettre la propriété de (un bien ou un droit) d'une personne à une
autre selon les formalités requises; étendre (un sentiment) à un autre
objet par un transfert.
• violence: acte qui s'exerce avec force contre un obstacle, d'où com
portement d'une personne contre une autre qu'elle considère comme
un obstacle à la réalisation de son désir.
•usurpation: appropriation, action d'usurper, c'est-à-dire s'approprier
sans droit, par la violence ou la fraude, un pouvoir, une dignité, un bien.
• croyance : action, fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou
possible ; certitude, confiance, conviction, foi.
•indépendance: état d'une personne libre, qui subvient à ses besoins
matériels,
ne dépend de personne; émancipation.
S'oppose à assujet
tissement,
dépendance, sujétion.
• Idée directrice
Aucun homme ne peut aliéner sa raison et par conséquent ce droit
naturel qu'est sa liberté de penser.
C'est pourquoi la liberté de penser
et de s'exprimer n'est inaliénable, quelle que soit l'autorité politique.
• Structure du texte
• «S'il était [ ...
] ceux-ci»: cette première partie énonce une condition
-
«si» -et imagine le résultat de cette condition réalisée : si la pensée.
»
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