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L’artifice social des échanges

Publié le 06/10/2018

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L’argent intervient même au cœur des droits défendus dans une société. En situation naturelle, Locke estime en effet que l’on est naturellement propriétaire de ce que l’on a façonné par son travail, dans la limite de ses besoins. Si l’on a cueilli, par exemple, toutes les pommes d’un arbre et que certaines pourrissent avant qu’on puisse les manger, il y a gaspillage de ces dernières, dont un autre pourrait avoir besoin. Mais, en situation sociale, l’argent permet de transformer ce qui est possédé au-delà de ces besoins en un matériau susceptible d’être gardé et économisé en quantité illimitée, sans risque de gaspillage. Donc la limite des besoins n’est plus à prendre en compte. La condition du travail ne devient même plus nécessaire, on peut vivre de ses rentes, ou faire fructifier l’argent pour lui-même. Mais que penser de ce type d’évolution ?

« dont les forces de l'or dre ve illent à l'application.

On ne quitte donc pas l'idée qu'au­ tru i ne m' est pas a priori bienveillant.

C'est même pir e que cela pour Hobb es, car la natur e nous a fa it égaux sur le plan des facu ltés et des désir s, de sor te que cha­ cun est potentiellement le riva l de tous.

Si je possède un bien quelconque, je sais qu e n'impor te qui d'au tre peut le désir er et l'obte nir, d'où l'artifice technique de la serrur e ou de l'alarme pour rendr e ce vol im pos sibl e.

Et enc ore, cela ne suf fit pas.

c.

L'état de natur e Si l'on étend ce compor tement à l'ensemble du genre humain et à toutes les situa­ tions, on voit bien qu'une société est impos sibl e natur ellemen t.

En revanche, elle est nécess aire imp érativ ement, sous peine que tout le monde s'en prenne à tout le monde, que personne ne puisse vivre sans craindr e ni subir les agressions des au tres.

Pour cela, chacun accepte de ne pas suivre son seul désir et de s'en remet­ tre à une auto rité supérieur e qui va seule décider ce qui est permis et ce qui ne l'est pas.

On comprend donc rationne lleme nt, et égoïstement aussi, l'in tér êt de la socié té, sans pour autant devenir sociable.

Mais les échang es quo tidiens n'arran­ g ent-il s pas les choses ? a.

Va leur d' échang e/valeur d'usag e Dans un sys tème de mar ché économiq ue, tout objet a une valeur d'usage, ce à quoi il va ser vir, et une valeur d'échang e, ce que je va is obt enir avec, si je le vends ou si je fais du troc.

C'est la déf inition d'une marchandi se.

Pour mesur er la va leur d'échang e d'objets très différe nts entre eux, du vin et du blé par exem ple, il fa ut un éta lon commun.

A.

Smi th éta blit qu'il s'agit de la quan tité de trava il cont enue en chaque marchand ise et nécessa ire pour la produire.

Le prix de l'objet prend en com pte cette quantité.

On obtient donc un schéma : M- A-M, c'est -à-dire : mar ­ chand ise-ar gent -mar chandise.

L'arge nt ser t à la transaction et facilite l'opéra­ tion, car il est plus facile à gard er et à transpor ter que n'importe quelle mar chand ise.

b.

Échang e fin/mo yen Les choses se compliquent dans le sys tème capital iste tel que Marx l'a nal yse.

Les mar chand ises produ ites servent en effet de suppor t pour gagner de l'ar gent, alors que le systè me normal voudr ait que l'on gagne de l'ar gent pour obtenir des mar­ chand ises utiles.

L'arge nt devient le but, et pour une raison bien simple selon Mar x.

Gr âce à lui, en effet, toutes les transformations sont possibl es.

Les désir s et. »

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