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L'art sert-il à quelque chose ?

Publié le 10/05/2014

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L'art sert-il à quelque chose ? En 1917, Marcel Duchamps expose dans un salon d'art un urinoir. L'objet qu'est l'urinoir, en devenant oeuvre d'art, perd sa fonction initiale. Des lors qu'il est exposé dans un salon d'art, on ne s'en servira plus pour uriner. Peut-on dire qu'il sert à quelque chose ? On aurait plutôt envie de dire qu'il ne sert maintenant plus à rien, et que le propre des oeuvre d'art est qu'elles ne servent à rien. En effet, dès lors que l'on trouve une utilité à une oeuvre d'art est qu'elles ne servent à rien. En effet dès lors que l'on trouve une utilité à une oeuvre d'art, on lui fera perdre son statut d'oeuvre d'art. Par exemple si on se sert d'un morceau de musique pour donner un rythme à ses mouvements, comme le font les militaires, alors on se rapporte alors au morceau de musique non plus comme à une oeuvre d'art mais comme un outil, une technique, ou un instrument. Mais on peut également écouter le même morceau de musique pour rien, sans avoir en vue quelconque action à accomplir. On se rapporte alors au morceau comme à l'art. Il semble donc que par définition, l'oeuvre d'art ne serve a rien. Alors que les objets techniques servent à quelque chose, c'est à dire sont un moyen en vue d'une fin : le marteau sert à planter un clou, on ne martèle par pas pour marteler, l'art est une fin en soi : on cherche l'art pour l'art. Mais par ailleurs, dire de l'art qu'il ne sert a rien, c'est en faire quelque chose de plaisant, distrayant, mais vain. Or, cela semble allez à l'encontre de ce constat simple, à savoir que toutes les civilisations ont développés des arts qui leur étaient propres, comme si l'art correspondait à un besoin essentiel chez l'homme. Le problème est donc que d'un coté le concept de l'utilité (être un moyen en vue d'une fin) semble impropre pour penser l'art, mais de l'autre il ne faut pas exclure toute idée d'utilité pour penser l'art, sans quoi on en fait une vanité. Quel concept d'utilité doit-on construire pour rendre compte de cette impression que nous avons, à savoir que l'art correspond à un besoin essentiel ? Partie ...

« Mais doit-on limiter l'art à cela ? Le souci pour l'art ne satisfait-il pas autre chose que ce besoin de distinction sociale ? Que certains se servent de l'art à cette fin, cela n'implique pas que l'art ne serve qu'à ça.

Ne peut-on dégager quelque chose comme un besoin d'art, c'est a dire un besoin qui ne pourrait être comblé que par l'art ? >transition Partie 2 Que l'art ait un intérêt en lui-même, c'est ce que plusieurs faits laissent à penser.

Remarquons d'abord que l'art à un caractère universel qui empêche de le considérer comme un luxe qui n'aurait d’intérêt que pour certaines des franges de la population.

Cette universalité est un fait historique : des peintures rupestres réalisées à l'époque préhistorique, jusqu'à l'art contemporain si présent dans une société pourtant rationnelle et soucieuse de rentabilité, l'art a toujours existé.

C'est également un fait géographique : toutes les civilisations, sans exception, ont produit des chants, des dessins ou des objets, que nous pouvons assimiler à l'art.

Comment expliquer qu'il soit présent de manière universelle s'il ne répondait à aucune nécessité inscrite dans la nature humaine ? >exemple et reformulation du sujet Il n'est d'ailleurs pas besoin de faire appel à l'histoire de l'humanité pour trouver des preuves de ce besoin d'art et de l’intérêt qu'il présente pour chacun d'entre nous.

Il suffit d'observer pour cela les jeunes enfants et l'enthousiasme qu'ils mettent à fabriquer des objets, à dessiner, ou à produire de la musique pour comprendre qu'il existe chez eux, et donc chez nous tous, une envie profonde, voire un besoin de créer, d'inventer, de s'essayer à modifier son environnement pour fabriquer des formes et des sons qui plaisent, au lieu de se contenter de celles et ceux qui existent déjà.

>exemples pour introduire la thèse d'un auteur.

On commence à introduire l'idée qu'il existe encore un autre type de besoin Hegel explique ainsi dans l' Esthétique que c'est sois même qu'on projette dans les œuvres.

Semblable, explique-t-il, au « petit garçon qui jette des cailloux dans la rivière et regarde les ronds formés à la surface de l'eau », l'artiste admire avant tout dans ses productions une œuvre qui est la sienne et dans laquelle il peut se reconnaître, ayant rendue visible sont intériorité.

Plus précisément, se reconnaître comme auteur de ses transformations, c'est reconnaître sa capacité à transformer le monde selon ses volontés, et donc se reconnaître comme individu libre.

L'art répondrait ainsi à ce que Hegel nomme « un besoin spirituel », par opposition aux besoins matériels, il servirait au créateur à s'exprimer et à prendre conscience, à travers ce qu'il fait des choses, de sa propre liberté. >référence philosophique.

Distinction entre besoin spirituel/matériel.

Toutefois, Hegel reconnaît qu'il n'y a pas que l'art qui permet d'assouvir ce besoin.

N'importe quelle transformation de la matière, et l'art dévoile simplement avec plus de clarté qu'il assouvit ce besoin, n'ayant pas d'autre utilité manifeste (à la différence d'une activité technique comme couper du bois par exemple).

Faut-il alors renoncer à dégager un besoin qui serait spécifique à l'art ? Dans la mesure où l'art n'est pas seulement l'affaire des artistes, mais également des spectateurs, on peut se tourner vers ces derniers.

De quel ordre ce besoin de contempler des œuvres d'art est-il ? Correspond-il à un besoin d'art à strictement parler ? >transition. »

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