L'art peut-il se définir uniquement par des procédés techniques ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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Pierre », l'auteur écrit : « il a bien fait » ou « les litanies de Satan »).
Exploration du mal, mais aussi visée de la laideur (Rimbaud, « Oraison du soir » qu'un classique trouverait absolument immonde).
Mais le plus important =l'artiste doit être en proie à une inspiration démoniaque : il est n'est plus le savant ou la sage qui défend les valeurs morales , mais le maudit ou le fou qui délaisse la rationalité. b) la génialité Le romantique prône l'abandon de la raison et donc l'ivresse .
La référence de ce mouvement de révolte contre l'équation « beau óbien ó vrai » et affirmation de la damnation de l'artiste = Rimbaud et Une saison en enfer . Or si procédés techniques il reste, Rimbaud les exprime ainsi dans sa Lettre à Paul Demeny (15 mai 1871) sous laformule « Je est un autre » : il s'agit de s'abandonner, de laisser éclore sa pensée, de se faire « voyant » , c'est-à- dire « par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens » pour « se faire l'âme monstrueuse ». Les procédés techniques de l'art issus du romantisme deviennent donc oxymoriques : folie raisonnée, rédemption dans la damnation, la beauté dans la laideur, dans le mal, et la vérité dans l'inconnu … Transition :Ø L'art ne peut donc plus être défini à partir seulement de procédés technique, c'est-à-dire à partir de la seuleraison : l'art doit mettre la raison au service de son autre. Ø Cependant, on voit que s'il faut reconnaître au romantisme le mérite d'avoir libéré l'art du joug de la morale etd'une beauté figée, il a aussi par là même livré l'art au relativisme et au subjectivisme pur. Ø C'est pourquoi, on peut se demander si l'absence de règle pour règle ne conduit pas à nier l'art au profit dudéveloppement de la fantaisie ou excentricité qui sont accessibles à tous.
Problème = le modèle de l'artiste, ici,c'est la révolte qui ignore le public et donc, qui aboutit à un autisme de l'art où l'art perd de sa valeur. Ø Tel est précisément un des points de la critique nietzschéenne du romantisme qui présente en outre l'intérêt deconserver à la fois l'idée d'un art libre mais non anti-technique. 3- L'ART EST COMBINAISON D 'INSPIRATION ET DE RIGUEUR (DIONYSOS ET APOLLON ) a) vertu et limite de l'art romantique Nietzsche reconnaît aux romantiques le mérité d'avoir contribuer à libérer l'art de la morale et donc de la soumission aux règles du beau.
Comme eux, Nietzsche conçoit la religion comme un méfaits, comme « l'uniquegrande malédiction » ( L'antéChrist , §62). Mais il leur reproche en revanche leur pessimisme et leur complaisance dans la douleur et la laideur.
En effet, les romantiques ne renversent pas les valeurs mais cautionnent encore la hiérarchie traditionnelle : le paradis restecéleste et donc élevé, et l'enfer reste bas, laid et donc inférieur.
Pour Nietzsche, le renversement des valeurs doitaboutir à affirmer la vie et non à la nier.
Autrement dit, le romantisme reste une pensée faible, une pensée durenoncement.
Mais alors, comment l'artiste peut-il s'affirmer sans redevenir tâcheron ? Comment définir l'art comme processus réglé et volontaire sans pour autant nier la liberté de la création ? b) Synthèse des pulsions et de la logique Les instincts sont fondamentaux : l'homme est un être de pulsions et toute la critique nietzschéenne de la tradition philosophique repose sur l'idée que les philosophes ont, par faiblesse, voulu nier cette composante physiquede l'humain au profit de la seule raison. L'artiste doit donc se livrer à l'ivresse dionysiaque qui libère les pulsions qui sont sources vitales et affirmation de la puissance.
Mais, ces pulsions livrées à elles-mêmes sont stériles (les instincts s'épuisent s'ils ne rencontrentpas de résistance à surmonter) de sorte qu'il convient, pour Nietzsche, de les hiérarchiser. Ainsi, Nietzsche dénonce le primat de la logique rationnelle mais ne préconise pas son abandon .
Toute la valeur de l'art repose donc sur la subtile tension établie entre : 1- le fait de ne pas castrer les instincts (en lessoumettant à des canon esthétique ou moraux) et 2- éviter le flot anarchique ou déferlante de ces mêmes instincts.Il s'agit d' utiliser la froideur ou rigueur de la logique pour coordonner les pulsions et ce faisant, maximaliser leur force .
Ce travail est précisément l'expression de la volonté de puissance , c'est-à-dire à l'affirmation la plus authentique de la vie..
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