L'art n'a-t-il pour fin que le plaisir ?
Publié le 01/01/2004
Extrait du document
Si l'art n'a pour but qu'une satisfaction subjective, comment expliquer les assertions catégoriques dans ce domaine, voire les tempêtes qu'il soulève ? En matière de bonne chère, nul ne s'entretue, mais dans la sphère de l'art, le combat est possible. On choisira un plan progressif: si l'art procure un plaisir. Il n'est pas en relation avec n'importe quel type de plaisir. Il poursuit essentiellement la recherche d'une jouissance désintéressée à travers le Beau universel.
- Sens des termes:
- Sens du sujet:
1) L'art a pour fin le plaisir sensible.
2) Mais cette jouissance laisse échapper l'Universel; or la recherche de celui-ci nous pousse vers le Beau universel.
3) Loin d'avoir pour fin le pur plaisir des sens, l'art fonctionne de manière désintéressée (il y a certes jouissance, mais cette jouissance n'est pas purement sensible.
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L'élément d'universalité lié au jugement et à la sphère esthétique n'est nullement comparable à celui du jugementscientifique.
Le Beau et l'art, tout en exigeant l'universel, conservant un objet individualisé (un tableau de Picassoest strictement différent de tout autre) alors que le jugement de vérité (scientifique) possède un objet général (cf.concepts scientifiques)Ainsi, l'oeuvre d'art, loin d'être un reflet du réel, est invention d'un Beauté originale, spirituelle et universelle.
Elle estdans certaines cultures, sacrée.
(A développer).Montrez que dans le Banquet de Platon - discours de Diotime- le désir nous amène dialectiquement vers lacontemplation désintéressé du Beau en soi.
L'art n'a pas d'utilité par essence : ses productions ne visent pas une utilité particulière pour répondre à unenécessité déterminée.
En effet, l'art s'intéresse à la création du beau et pour ce faire il manie les formes, les sons,les couleurs, les volumes, les apparences sensibles.
Fruit du génie artistique d'un être qui exprime sa sensibilité dansce jeu, l'œuvre peut voir le jour et s'adresser aux autres hommes.
La première intention de l'art est donc de faireéprouver le beau et de susciter ainsi le plaisir.
C'est la définition la plus commune que nous pouvons trouver surl'art : l'art cherche à satisfaire notre sensibilité, véhicule des émotions, nous donne une vision de la beauté.
Or l'artn'est il que recherche du plaisir ? Peut-on percevoir d'autres perspectives dans l'art ? En d'autres termes : l'art n'a-t-il pour fin que le plaisir ?
I : l'art perçu comme un divertissement :
L'art est avant tout communication : c'est la transmission de l'émotion d'un artiste pour quelqu'un qui reçoit l'œuvre.On peut parler de don de l'artiste, il donne à l'autre sa vision des choses.
C'est l'imagination de l'artiste qui parle àtravers l'œuvre : il imagine tout, il a la liberté d'imaginer à sa guise pour pouvoir faire naître les créations les plusfolles et s'amuser de cette liberté de création et amuser celui qui reçoit.
Lorsque nous allons au théâtre ou aucinéma, nous nous laissons guider dans des mondes inconnus, dans des histoires parfois saugrenues qui sont laconcrétisation en mots, en actes, en couleurs et formes de la pensée d'un artiste.
L'art est jeu : jeu avec lesimages d'un esprit qui les concrétise dans quelque chose afin de pouvoir le communiquer à autrui.
Qu'attendons-nous lorsque nous allons au cinéma, écouter un concert (…) ? Nous voulons nous couper de la réalité et voyagergrâce à l'émotion que nous donne un artiste.
Nous cherchons tout simplement à nous divertir, à nous faire plaisir.
Laliberté d'imagination de l'artiste concrétiser dans un spectacle (…) devient liberté pour le spectateur qui la partageen recevant l'œuvre : il se plait comme l'artiste à conquérir des mondes accessibles par le pouvoir le l'imagination.
II : l'art ou l'idée de Catharsis :
Certes lorsque nous faisons l'expérience de la contemplation artistique nous éprouvons directement une émotion :elle est directe.
On parle de jouissance esthétique.
Mais cette jouissance peut s'accomplir non pas directement maisà postériori selon une certaine perspective.
Il y a donc deux stades de jouissance ; celle éprouver dès la réceptionet celle qui survient après.
Prenons pour suivre notre résonnement l'exemple déjà cité du théâtre : nous allons authéâtre, nous rions aux scènes comiques : celle réaction est directe.
Nous éprouvons du plaisir dans l'instant même.Toutefois, si on mentionne la notion de catharsis propre à Aristote, nous pouvons noter que cette autre forme desatisfaction n'est pas forcément dans l'instant.
Qu'est-ce-que la catharsis ? Pour Aristote il s'agit de la purgation del'âme ; il s'agit de la « purgation propre aux émotions de la tragédie ».
Le spectateur qui regarde une tragédie seradonc plein d'une émotion telle qu'il va faire un retour sur lui-même, et se libérer des tensions qui l'assaillent.
Latragédie provoque des émotions qui elles même provoquent une libération des pulsions des spectateurs : ceux-ci setrouvent ainsi apaisés et libérés, ils éprouvent du plaisir..
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