l'art et la beauté
Publié le 11/06/2014
Extrait du document
«
son apogée sous le règne de Louis XIV.
On souhaite par la représentation de figures héroïques de la
mythologie gréco-latine , à symboliser le triomphe et la puissance , on cherche à faire plaisir au monarque ,
séduire ses sens .
A l'inverse de la peinture classique qui rend la beauté d'une scène imaginaire en s'appuyant sur un réalisme
souvent idéalisé , d'autres formes de peinture s'en échappe afin de créer une beauté transposée , personnelle.
Gainsbourg chantait que « la beauté cachée des laids (des laids) se voit sans délai (délai) ».
La beauté n'est elle
pas également une forme de tolérance ? Car ce qui est beau c'est également s'accepter en tant que tel et
admettre les imperfections .
Cette démarche doit être également présente dans le regard du spectateur face à
une oeuvre d'art.
Un artiste pouvant illustrer l'idée de la recherche de la beauté dans les imperfections est le
photographe Joel Peter Witkin .
Il est témoin à l'âge 6 ans d'un accident de voiture tragique ou il voit la tête
d'une petite fille rouler à ses pieds.
Il a développé depuis une fascination pour les êtres aux caractéristiques
physiques étranges , difformes et singulières , avec un univers rappelant le romantisme noir.
Ainsi il n'hésite
pas à mettre en scène des personnes au physique abject (hommes-troncs,soeurs siamoises,nains,avec des
membres en moins ou en trop,et même des cadavres d'hommes mais également de nourrissons...) .
Il créé une
ambiance morbide et macabre.
Mais néanmoins , aussi troublantes et dérangeantes que puissent paraître ses
mises en scènes , il en fait ressortir une étrange dignité , car les modèles ne sont pas humiliés par leur aspect .
Witkin propose ainsi une alternative , une redéfinition du beau.
Mais bien que la beauté soit un critère important dans la démarche artistique, il n'est pas le seul.
De nombreux
artistes revendiquent la rupture entre art et beauté.
Dans l'art moderne , la question n'est plus « qu'est ce
qu'une belle oeuvre ou un chef d'oeuvre ? » mais « Qu'est ce que l'art ? » .
Si on attribuait à quelqu'un le nom
d'artiste par ce qu'il fabriquait , ce statut aujourd'hui provient d'un auto decret que l'artiste cautionne lui même.
Donald Judd du mouvement minimaliste a dit « Si quelqu'un appelle ça de l'art, c'est de l'art. » Un exemple qui
pourrait illustrer ce propos est celui de Marcel Duchamp , précurseur de l'art conceptuel , avec son ready-made
Fountain .
En présentant un simple urinoir qu'il proclame oeuvre d'art, Duchamp a eu dans sa démarche
l'intention de défier les conventions : son geste est iconoclaste , c'est à dire qu'il détruit les symboles et
critères , il démistifie la sacralisation de l'artiste qu'on a pu observer à la Renaissance.
On assiste à une.
»
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