L'art est-il l'accord de la nature et de l'homme ?
Publié le 29/09/2009
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Néanmoins, cette approche n'éclaire pas la différence qui peut exister entre l'activité laborieuse de l'homme, travaillant pour transformer la nature, et l'art. Tous deux agissent sur la nature en imprimant la marque de l'homme. Mais le travail implique une relation d'opposition avec le matériau, les hommes travaillent pour survivre et arrachent leur subsistance à la nature qui est ressentie comme un obstacle à vaincre. Dans le labeur, l'homme s'éprouve comme un être limité qui, en un sens, reste soumis à la nature, puisqu'il doit en extraire les biens dont il a besoin. Le travail laisse l'homme et la nature irréconciliés. Il faut à chaque instant réitérer l'acte par lequel la subsistance sera assurée. C'est pourquoi le travail, s'il est nécessaire, n'est pas la fin de l'action humaine. L'homme ne prend une plus haute idée de lui-même que lorsqu'il est en mesure de s'affranchir des contraintes aliénantes de la survie. Alors seulement il se hausse au-dessus de sa condition animale ou d'être matériel pour éprouver cette part de lui-même, la conscience, qui le distingue des autres êtres vivants. L'art peut être compris comme un moment de cette expérience. I in effet, dans l'½uvre, la nature n'est plus perçue comme hostile, elle ne constitue plus l'ennemie à qui il faut enlever les moyens de la survie. Au contraire, l'inutilité immédiate de l'activité de l'artiste met en évidence le caractère désintéressé de la relation à la nature.
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