« L'art, c'est l'homme ajouté à la. nature. » Commentez cette formule de Bacon.

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~ .,,,'----------·-------------------- Depuis Aristote, la nature est considérée comme créa­ trice de formes.

Puisque l'homme l'imite, il se fait lui-aussi, créateur.

A certaines époques des formes d'art semblent s'être complues dans l'imitation ou la contemplation passive de la nature.

Dans ses « Données Immédiates de la Cons­ cience », Bergson soutient que le propre de l'Art est « d'en­ dormir 'les puissances actives ou plutôt résistantes de notre personnalité.

» Il estime que les procédés de l'art se rappro­ chent de ceux « par lesquels on obtient l'état d'hypnose.

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Admettons que l'œuvre d'art exige toujours un objet, qu'elle s'incarne dans une matière toujours plus ou moins empruntée à la nature.

Reste à se demander si l'homme ne fait que s'ajouter à cette nature.

Ill.- L'ART ET L'HOMME.

Par opposition à la doctrine classique, l'art est présenté comme une pure expression de la personnalité, un phéno­ mène exclusif du moi.

On insiste alors sur le rôle de la rêverie, de l'inspiration, de l'intuition, des facteurs invo­ lontaires et irréfléchis dans la création artistique.

Cependant, il faut admettre que, même lorsqu'il y a imitation de la nature, cette imitation n'est jamais pure­ ment passive puisque la perception esthétique d'un objet demeure très différente de sa perception courante et utili­ taire.

L'esprit humain adopte une optique, se place à un certain point de vue d'où il reconstruit déjà l'objet.

C'est alors la perception qui se présente comme « l'homme ajouté à la nature.

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En art, l'invention commence dès la perception.

Un romancier, un poète, par exemple, sont des hommes qui, dans un certain milieu, découvrent des combinaisons singu­ lières de rapports correspondant à des thèmes affectifs pro­ fonds, à des préoccupations constantes qui orientent leur attention dans un sens défini.

Ils convertissent des impres­ sions en symboles.

Ils perçoivent dans une scène de la vie courante, dans un paysage, des significations cachées qu'ils cherchent ensuite à nous rendre sensibles.

Ainsi, Vigny -167. »