L'argent fait-il le bonheur?
Publié le 25/02/2005
Extrait du document
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dès qu'on s'aperçut qu'il était utile à un seul d'avoir des provisions pour deux, l'égalité disparut, la propriétés'introduisit, le travail devint nécessaire et les vastes forêts se changèrent en des campagnes riantes qu'il fallutarroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôt l'esclavage et la misère germer et croître avec lesmoissons.
La métallurgie et l'agriculture furent les deux arts dont l'invention produisit cette grande révolution.
Pourle poète, c'est l'or et l'argent, mais pour le philosophe ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes et perdu legenre humain ; aussi l'un et l'autre étaient-ils inconnus aux sauvages de l'Amérique qui pour cela sont toujoursdemeurés tels ; les autres peuples semblent même être restés barbares tant qu'ils ont pratiqué l'un de ces arts sansl'autre ; et l'une des meilleures raisons peut-être pourquoi l'Europe a été, sinon plus tôt, du moins plus constammentet mieux policée que les autres parties du monde, c'est qu'elle est à la fois la plus abondante en fer et la plus fertileen blé.
Saint Thomas d'AquinRecevoir un intérêt ou une usure pour de l'argent prêté est une chose injuste de soi, car en faisant cela on vendune chose qui n'existe même pas ; d'où résulte évidemment cette sorte d'inégalité qui est opposée à la justice.
Pourrendre cette proposition évidente, remarquons d'abord qu'il est des choses dont l'usage entraîne leur destruction ;ainsi le vin que nous buvons, le blé que nous mangeons se consomment ou se détruisent par l'usage.
Pour de telleschoses on ne doit pas séparer l'usage de la chose elle-même ; du moment où la chose est cédée, on en cède aussil'usage.
[...] Il est des choses, au contraire, qui ne sont pas du tout destinées à être consumées ou détruites parl'usage ; l'usage d'une maison consiste à l'habiter et non à la détruire.
Pour ces sortes de choses on peut traiterséparément de l'usage et de la chose elle-même ; ainsi l'on peut vendre une maison en s'en réservant l'usage pourquelque temps, et, réciproquement, céder l'usage d'une maison, en s'en réservant la propriété.
Voilà pourquoi on esten droit de faire payer l'usage d'une maison et de demander en outre qu'elle soit convenablement entretenue,comme cela se pratique dans les baux et les locations.
Mais la monnaie a été principalement inventée [...] pourfaciliter les échanges.
D'où il suit que l'usage propre et principal de l'argent monnayé consiste en ce qu'il soitdépensé et consumé en servant aux commutations ordinaires.
Il est donc illicite en soi de retirer un intérêt pourl'usage de l'argent prêté, ce en quoi consiste l'usure proprement dite.
Et de même qu'on est tenu de restituer touteautre chose injustement acquise, de même on est tenu de restituer l'argent qui est le fruit de l'usure.
Alexis de TOCQUEVILLEJe pense que l'espèce d'oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l'aprécédée dans le monde ; nos contemporains ne sauraient en trouver l'image dans leurs souvenirs.
Je cherche envain en moi-même une expression qui reproduise exactement l'idée que je m'en forme et la renferme ; les anciensmots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point.
La chose est nouvelle, il faut donc tâcher de la définir,puisque je ne peux la nommer.
Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dansle monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pourse procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme.
Chacun d'eux, retiré à l'écart, est commeétranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espècehumaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux et ne les voit pas ; il les touche et ne lessent point ; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'iln'a plus de patrie.
Au-dessus d'eux s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leurjouissance et de veiller sur leur sort.
Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux.
Il ressemblerait à lapuissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril ; mais il ne cherche, aucontraire qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils nesongent qu'à se réjouir.
Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre ; ilpourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirigeleur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble depenser et la peine de vivre?
SECONDE CORRECTION
L'argent dans notre société joue un rôle primordial.
Il est sûrement l'une des préoccupations majeures des individus.Nietzsche remarquait d'ailleurs déjà à son époque que "Dans les pays de la civilisation, presque tous les hommes seressemblent maintenant en ceci qu'ils cherchent du travail à cause du salaire."(Nietzsche, Le gai savoir ).
Pourquoi donc cherchons nous à avoir de l'argent ? Aristote disait que « Tous les hommes aspirent à la vie heureuse et aubonheur, c'est là une chose manifeste.
».
Pourtant le bonheur dans son contenu est difficile à définir.
Or, laquestion qui se pose ici est bien de savoir la nature du bonheur pour comprendre si l'argent correspond à cettenature ou l'aide à s'épanouir.
La plupart du temps, le bonheur est considéré comme la satisfaction absolue de tousnos désirs.
Dans ce cas, il semble que dans nos sociétés, assouvir tous ses désirs suppose de posséder assezd'argent pour posséder ou faire ce que l'on veut.
Mais est-ce que l'argent suffit-il à être heureux ? Le bonheur nedemande-t-il pas aussi une certaine attitude, une certaine vertu ?
L'argent nous donne la possibilité de faire ce que l'on a envie, de posséder tout ce dont nous avons envie
- Le bonheur se définit généralement comme un état durable de bien-être et de sérénité.
Le bonheur semble êtresynonyme de plénitude.
Pour être heureux, il faudrait alors pouvoir assouvir tous ses désirs et tous ses besoins.Calliclès exhortait ainsi à « vivre dans la jouissance, éprouver toutes les formes de désir et les éprouver.
» Or, dans.
»
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