L'ANTHROPOLOGIE STRUCTURALE ?

L'anthropologie structurale importe ses modèles de la linguistique et de la cybernétique, autant que des mathématiques. Elle tend à mettre au jour les structures sous-jacentes d'une société donnée. Ces structures sont définies par la fermeture les transformations, l'auto-régulation. Chaque structure est indépendante des autres ; elle est un « groupe de transformation « (accords, et accords renversés, par exemple), un système à « feed-back « (rétroaction) et homéostasie (maintien dans le même état d'équilibre). Exemple : le « système de la parenté « selon Claude Lévi-Strauss, auteur de « Anthropologie structurale «.  Le processus de constitution d'une anthropologie structurale est bien présenté dans le livre du même nom. Boas avait montré que les phénomènes sociaux sont inconscients. Les phénomènes linguistiques le sont aussi, de manière encore plus nette, puisqu'il n'y a pas, dans ce cas, de rationalisations et d'interprétations secondaires. Cette similitude de nature entraîne une similitude de méthode : traitons les faits sociaux, non « comme des choses « (Durkheim) mais comme une langue. Dans les langues, le sens n'est possible que par les couples d'opposition pertinente, où chaque élément par sa valeur différentielle prend signification, par exemple : château, bateau, râteau, gâteau n'ont de sens distinct que grâce à la différence phonétique de ch, b, r, g. La phonologie est la science des différences et oppositions des sons et phonèmes (phonétique) nécessaires et suffisants pour différencier les sens. La phonologie sera donc la science-mère du structuralisme.