L'animal a-t-il des droits ?
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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différence entre l'homme est l'animal s'estompe : il n'y a plus de différence de nature, ce qui ne va pas de soi.
Faut il défendrel'animal au risque de récuser la spécificité et la valeur de l'homme? qu'est ce que l'homme ? un sujet de droits, mais d'abord unêtre digne; il a une valeur absolue.
La dignité s'oppose au prix : le prix a une valeur susceptible de valeur absolue et non relativecomme le prix .
Seules les personnes ont une dignité, les choses ont un prix.
On est propriétaire d'un chien jamais d'une personne.
Or il n'y a de propriété que des choses , non des personnes .
Aussi l'animal est une chose, certe qui souffre mais une chose sansdignité c'est a dire sans droit .Dès lors au lieu de parler d'un droit qu'aurait l'animal à ne pas être maltraité, ce qui est absurde, ne faudrait il pas plutôt parlerd'un devoir de l'homme de ne pas leur faire de mal , inutile ou gratuit ? qu'elle est la nature de ce devoir ?
le devoir de ne leur faire aucun mal.
Pourquoi l'homme seul est il sujet de droit ? rousseau à juste titre affirme que ce n'est pas laraison qui distingue spécifiquement l'homme de la bête, mais la liberté.
En effet tout animal a des idées rudimentaires.
L'homme ades idées plus complexes.
Il y a donc ici une différence de degré.
L'homme ne se caractérise pas par la raison , mais par la liberté.
La bête en revanche est soumise aux lois nécessaires de la nature: l' Instinct lui tient lieu de principe d'action.
Au contraire , parla liberté de sa volonté , l'homme peut résister à la nature et créer un monde qui lui est propre: il y a une différence de nature ici .L'homme est libre autrement dit il s'appartient à lui même car il ne dépend que de lui : l'homme est propriétaire de soi.
Il est doncinjuste de se servir d'un homme comme d'un pu moyen ce qui dans le cas contraire, reviendrait a nier sa liberté, son humanité.
Onpossède un moyen, pas un homme.
à ce titre ; est donc une fin en soi : sa fin en lui , il a une dignité , une valeur absolue, bref il estdigne de respect.
Le respect ne porte que sur un sujet de droit , sur un être libre, responsable et autonome.
La bête ne mérite pasdu respect , car elle n'est pas un sujet de droit.
Comme tout objet , elle peut être utilisé comme un moyen.
L'animal n'a doncaucun droit.
Pourtant il est légitime d'en déduire que l'homme n'a aucun devoir à son égard ? En effet , la bête n'est pas unemachine ni une chose, mais un être sensible et souffrant , et à ce titre elle nous est proche.
Donc tout en refusant l'idée d'un droitdes animaux, il faut s'indigner de la souffrance animale.
Dès lors , comment concilier le devoir pour l'homme de ne pas fairesouffrir inutilement l'animal et le refus d'admettre un droit des animaux, bref comment respecter l'animal sans le considérer commeune personne ? Respecter l'animal , c'est à dire ne pas le tuer sans raison, ne pas le faire souffrir sans raison, c'est en réalitérespecter l'homme lui même, c'est a dire refuser notre propre dégradation dans des comportements inhumains.
Le respecter, cen'est pas lui donner des droits , mais c'est se respecter soi même, d'où l'idée que le devoir est un devoir envers soi même.
A proprement parler l'animal ne devient jamais une victime, car celle ci est une question de dignité.
La réalité de la souffrance desbêtes n'implique aucun droit.
N'a de droits que celui qui est sujet de droit, être digne: si l'homme a une valeur , l'animal a un prix.En effet, celui qui affectionne la compagnie des animaux ne saurait nier que son chier est sa propriété exclusive.
Or il n'y a depropriété que de choses, non de personnes.
Reste cependant que l'animal est doué de sensibilité, ce qui crée à l'homme un devoirenvers lui, mais devoir qui, en dernière instance, oblige l'homme envers l'homme: refuser la dégradation humaine.Sujet désiré en échange :Descartes (Règles pour la direction de l'esprit, Règle IV).
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