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l'amour est-il déraisonnable ?

Publié le 27/02/2008

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amour
L?amour et la mort prennent une importance nouvelle hors de la référence à la dualité de l?âme et du corps. Tout amour, toute passion amoureuse cachent sous leurs manifestations, des plus vulgaires aux plus sublimes, le même vouloir- vivre, le même « génie de l?espèce ». Cette dénonciation de la sexualité (« le grand secret »), en particulier dans le chapitre férocement misogyne des Parerga « sur les femmes », eut un grand retentissement littéraire, et Freud pourra trouver chez Schopenhauer non seulement la subversion du moi et le primat de la sexualité, mais même l?ébauche d?une théorie du refoulement. En perpétuant l?espèce dans l?individu, la sexualité signifie au moi sa propre mort. Les moralistes ont bien vu que la peur de la mort était aveugle, déraisonnable, mais elle ne peut être comprise et surmontée que rapportée au noyau de notre être, au vouloir- vivre indestructible. Là encore, l?illusion est de chercher un principe d?immortalité dans l?indépendance d?une âme raisonnable. L?amour n?a rien de rationnel, c?est une pulsion que l?individu croit maîtriser mais dont il n?a pas le contrôle.     3) La nécessaire opposition de l?amour et de la raison ?     La passion est servitude ; on la subit, non pas certes comme une contrainte extérieure, mais comme un destin : « Ma passion, c?est moi, et c?est plus fort que moi » (Alain). Le sentiment est libre : non pas certes voulu, choisi, ce qui voudrait dire insincère, mais assumé par celui qui l?éprouve.

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