Lalande (20è) - "La conscience est la connaissance plus ou moins claire qu'un sujet possède de ses états, de ses pensées et de lui-même
Publié le 27/01/2015
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- Kant (18è) - "Mais il est remarquable que l'enfant, qui sait déjà parler assez correctement, ne
commence pourtant qu'assez tard (peut-être bien un an après) à dire Je; jusque là, il parlait de lui à la
troisième personne (Karl veut manger, marcher, etc.); et il semble que pour lui ce soit comme une
lumière qui vient de se lever, quand il commence à dire Je; à partir de ce jour, il ne revient jamais à
l'autre manière de parler.
- Auparavant il ne faisait que se sentir, maintenant il se pense".
Justement, la deuxième forme d’identification s'opère au moyen du langage.
Elle intervient beaucoup
plus tard.
Kant avait déjà remarqué que l’enfant jusque vers 3 ans parlait souvent de lui à la troisième
personne, qu’il ne parvenait pas à dire « je » et « me » ou « moi » : Donc au lieu de dire « je me suis
fais mal » Bébé Quentin vas dire « Quentin s’est fait mal ».
Cette maîtrise une fois acquise, comporte
des implications sociales et existentielles.
Quand l’enfant maîtrise l’usage combiné du « je » et du «
moi » son individualité s’inscrit distinctement dans la vie sociale.
- Descartes (17è) - “Par le nom de pensée j’entends ce qui est tellement en nous que nous en avons
immédiatement connaissance”.
On ramène souvent la conscience au phénomène de la pensée prise au sens le plus large.
Descartes
assimile pensée et connaissance.
Le propre de la pensée, c’est de pouvoir se représenter des objets
mais aussi de pouvoir se représenter : c’est précisément en cela qu’elle est consciente, c’est-à-dire
réfléchie.
Donc, pour Descartes, toute pensée est consciente, et toute conscience n’est faite que de
pensée.
- Descartes – "Je pense donc je suis."
Mais Descartes montre que le sujet, dans l’acte de penser, se saisit lui-même dans son existence et
dans son essence.
Descartes expose de manière raisonnée que: je sais que j'existe et je sais que je
suis moi.
"Je pense donc je suis" : il y a trois vérités en une :
1) Je pense, donc je suis, j'existe (Parce que je ne peux pas douter du fait que je pense : je ne peux
même pas imaginer que je n'existe pas)
2) Je pense, donc je suis bien moi, c'est moi qui pense (personne ne pense à ma place)
3) Je pense, donc je suis essentiellement un être pensant.
La première de toutes les vérités, C'est la certitude d’exister et d’être sois même !
Pour le démontrer Descartes procède en plusieurs étapes successives.
1)Dubito .
Descartes aligne une série de doutes successifs.
D’abord il part du constat que les sens
nous trompent souvent, et avec eux l’imagination.
Apparemment les vérités logiques et
mathématiques semblent résister au doute car 2 et 3 font toujours 5.
Et pourtant si l’esprit adhère à
ces évidences de façon immédiate, il ignore la source de ces vérités : qui me dit que, même en
raisonnant de la sorte, je ne suis pas en train de rêver ?
2) Cogito .
En imaginant précisément que les vérités pourraient n’avoir aucun fondement, par exemple
qu’un mauvais génie pourrait s’amuser à me tromper systématiquement,.
Car qu’on me trompe ou
non, dès lors que je doute, au moment où je doute, une chose est sûre et certaine : c’est que je
pense.
Douter, c’est penser.
Donc à supposer que je pense faussement chaque fois que je pense, il
est certain néanmoins que je pense, et que c’est moi qui pense, autrement dit ma conscience..
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