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L'acte humain en tant que volontaire

Publié le 08/05/2012

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a) L'ignorance invincible. L'ignorance actuellement invincible supprime la liberté relativement à ce qui est ignoré. - Elle peut cependant être volontaire indirectement et à ce titre rendre également indirectement volontaires les actes qui en procèdent. Tel est le cas du pharmacien que le désordre de son officine, entretenu par pure négligence, conduit à faire une erreur fatale (et matériellement inévitable) dans la préparation d'une ordonnance.

b) L'ignorance vincible. L'ignorance vincible rend l'acte indirectement volontaire, dans la mesure même où elle était moralement vincible. Quand elle est l'effet d'une négligence systématique (ignorance affectée), les actes qui en procèdent sont pleinement volontaires et entraînent une complète responsabilité.

« NOTION DU VOLONTAIRE 177 miner soi-même en présence d'une fin.

La volonté, ainsi com­ prise, ne convient qu'à l'homme, car l'animal poursuit sa fin sans la connaître comme telle : il est déterminé plutôt qu'il ne se détermine lui-même.· Il est vrai que nous avons montré (Il, 502) que la volonté est elle-même déterminée par son objet et, par suite, que le prin­ cipe premier de son acte n'est pas en nous, mais dans le bien qui nous attire.

Mais il n'y a pas là de vraie difficulté, car il suffit d'observer que si la rolonté se détermine en effet en raison d'une impulsion renue du dehors, cette impulsion conditionne le mourement de la rolonté sans le nécessiter ni le mesurer.

Impul­ , sion et mouvement ne sont pas de même nature : le mouvement de la volonté procède de l'âme sollicitée par son objet, ct non de l'objet lui-même.

Il est à la fois spontané, ~n tant qu'il naît d'un principe interne, et libre, en tant qu'il n'y a pas, entre l'impulsion venue de l'objet et le mouvement volontaire, un rapport de nécessité.

Nous parlons ici évidemment de la volonté comme faculté.

Elle t seule est susceptible de liberté.

La volonté comme nature agit au contraire à la manière d'un instinct et est totalement déterminée et nécessitée par son objet, qui est le bien en général.

Dans le même sens, les théologiens observent que la volonté, mise en présence du Souverain Bien dans la vision béatifique (49-50), ne pourra pas ne pas le vouloir et l'aimer.

Il n'y a plus, dans ce cas, de volontaire libre, à proprement parler, car la volonté se trouve adéquatement déterminée par son objet.

Toutefois, il y a encore volonté et l'on pourrait même dire que la volonté exerce une manière de liberté éminente, consistant à se porter avec une spontanéité parfaite vers l'objet qui répond seul de façon absolue à la tendance au bien, qui est son inclination naturelle.

1 i 1 2.

Division du volontaire.

162 a) Actes élicites et impérés.

L'acte humain est donc essen­ tiellement celui qui procède de la volonté libre.

Lorsqu'il en procede immédiatement, on dit qu'il est élicite ( actus elicitus ).

Mais il est clair que tous les actes humains ne procèdent pas immédiatement de la volonté : beaucoup d'entre eux sont exercés pi:tr d'autres facultés (étudier, parler, marcher, etc.) et ne dépendent que médiatement de la volonté.

On dit qu'ils sont impérés (ou commandés) par elle ( actus imperatus).. »

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