L'accord des esprits
Publié le 16/11/2019
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Inès Dissertation philosophie TS2 TASIC Note ; Remarques ; La conscience provient du latin cum qui signifie avec et scienta signifiant le savoir et la connaissance. Le terme conscience désigne une propriété particulière qui consiste en une sorte de savoir ajouté. Être conscient signifie agir, sentir ou penser et en plus savoir que l'on agit, que l'on sent ou que l'on pense. Par conséquent, la conscience est cette proprieté que nous avons de vivre en ayant connaissance immédiate de ce qui nous arrive. La matière, dérivée du latin materia signifiant le bois au sens matériau, s'oppose à l'esprit et la conscience car la matière désigne la réalité constitutive au monde physique, c'est-à-dire des corps contrairement à la conscience qui va designer des caractéristiques non matérielles du monde. Nous pouvons nous demander qu'est ce qui peut fonder l'accord des esprits ? Nos esprits peuvent s'accorder et nous pouvons nous dire que nos consciences ne sont pas de natures solitaires et ainsi nous allons pouvoir lier nos esprits et les mettre en accords les uns avec les autres. Par ailleurs, nous pouvons nous demander si les accords des esprits sont équitables c'est-à-dire que nous pourrions tous être d'accord grâce à une base commune ou bien s'il y a présence d'un point de départ à ses accords et ainsi répondre à la question est ce que le fondement des accords des esprits existe avant même d'avoir établit un échange avec les autres ? Dans un premier temps, nous étudierons le fait que les accords des esprits existent et sont déjà fondés. Dans un second temps, nous montrerons qu'en réalité, l'accord des esprits existent avant même de s'exprimer. Puis, pour terminer, nous prouverons que le fondement de cet accord n'est en réalité que le désaccord. Les accords existent et sont fondés. Ils le sont de différentes manières. Tout d'abord, c'est par le langage, la logique et le dialogue que les esprits peuvent s'accorder. Dans son œuvre philosophique La logique de la philosophie publié en 1950 à Paris par l’éditeur Librairie Philosophique J. Vrin, Eric Weil expose le fait que la contradiction rend impossible le dialogue « la contradiction rend impossible le discours ». De plus, il précise que celui qui refuse les évidences, ne peut accéder à une discussion « il ne faut pas discuter avec celui qui nie les principes » ; les principes étant les éléments qui s'imposent à l'esprit avec une telle force que nous n'avons aucunement besoin de preuve pour en connaître la vérité « ces thèses […] ne demandent ni n'admettent de discussion mais forment les éléments sur lesquels toute discussion se fonde ». Par ailleurs, celui qui ne remets pas en cause ou ne contredit pas ces évidences est apte à ouvrir son esp...
«
n'admettent de discussion mais forment les éléments sur lesquels toute discussion se fonde ».
Par
ailleurs, celui qui ne remets pas en cause ou ne contredit pas ces évidences est apte à ouvrir son
esprit, dialoguer, grâce à la logique et le langage et ainsi accorder son esprit avec les autres.
Nous pouvons, de plus, affirmer que la raison est le fondement de l'accord.
La raison est comme une
faculté, un principe d'explication ou encore motif de justification.
Le terme raison provient du nom
latin ratio signifiant le calcul, la mesure.
La raison peut être alors considéré comme centre de la
réflexion, en quelque sorte scientifique, du monde qui nous entoure.
Dans son ouvrage Utopie paru
en 1516 à Louvain dans les Pays Bas des Habsbourg , Thomas More présente le fonctionnement
d'un État idéal composé d'une Constitution ainsi que de lois qui sont, selon ses mots, « sages ».
Les
règles de société dans le monde utopique du philosophe sont respectées car tous les Hommes sont
moralement irréprochables.
« un minimum de lois, tout est réglé pour le bien de tous […] personne
n'est exclu.
».
Les esprits s'accordent naturellement dans cette société chimérique.
Contrairement à
notre monde réel, où notre Constitution, nos lois et les règles de société sont pourtant nombreuses,
nous sommes loin de l'entente et de la raison commune composant les mondes utopistes.
En effet,
selon les écrits de More, Campanella et d'autres, l'Homme dans la société future est pourvu d'une
raison qui est commune à tous et où la discorde ne peut donc exister.
Par ailleurs, nous possédons
tous une raison.
Comme dit précédemment, la raison permet de fixer des critères de vérité et
d'erreur, de discerner le bien du mal, et de mettre en œuvre des moyens en vue d'une fin donnée.
Ainsi nos raisons toutes réunies peuvent sûrement s'accorder et ainsi créer un terrain d'entente entre
chacun des Hommes.
L'Homme à l'origine devait sans doute avoir la même raison, le même esprit
que les premiers autres Hommes et donc à l'origine nous serions tous possesseurs d'une même
raison.
C'est au cours des années et des générations que cela a évolué.
Il est clair que les esprits peuvent s'accorder et à première vue, ont tous un point commun et une
origine commune.
Il semble que l'accord des esprits soit fondé par la logique, le dialogue, le
langage ou la raison.
Paradoxalement, la raison n'est pas un réel fondement de l'accord des esprits.
Nous avons ainsi présenté que la raison est à l'origine de l'accord des esprits, qu'elle était l'unité
revelant la réalité et ainsi était un fondement du dialogue.
Cependant, l'accord des esprits existes
existe avant même de raisonner
Comme dit précédemment, l'accord des esprits existe avant même de raisonner, de parler,
avant même de faire fonctionner sa logique.
En effet, comme pourrait le démontrer Emmanuel
Kant, dans son livre de Critique de la faculté de juger , paru en 1790, dans le livre 1 qui évoque
l'analyse du beau, il nous fait réfléchir au fait que l'on pourrait s'entendre sur ce qui est beau.
« Le
jugement de goût prétend obtenir l’adhésion de tous ; et celui qui déclare une chose belle estime que
chacun devrait donner son assentiment à l’objet considéré et aussi le déclarer comme beau.
» Kant,35
40
45
50
55
60
65.
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