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L'abus de pouvoir est-il inévitable ?

Publié le 26/03/2015

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·     Les modalités de l'abus

Un pouvoir, c'est un ensemble de moyens confiés à un individu en vue d'une fin déterminée. En abuser, c'est soit en étendre l'application au-delà du cadre initialement prévu, soit la détourner voire la retourner contre la finalité initiale : c'est ainsi qu'un responsable politique peut se servir de son pouvoir pour ses intérêts privés, qu'un supérieur hiérarchique peut utiliser son autorité pour humilier ses subordonnés, etc. On abuse du pouvoir lorsque l'on détache les moyens de leur destination initiale pour les consi­dérer comme une pure puissance mise à disposition de notre arbitraire, lorsque l'on passe d'un rôle, d'une responsabilité, d'une fonction détermi­nés à l'action arbitraire.

 

0 La tentation du fatalisme

« *' Mobiliser des références Voici quelques propositions parmi d'autres : - Dans le Gorgias de Platon, le sophiste Ca/lie/ès défend l'abus de pouvoir sous toutes ses formes : l'homme étant destiné à donner toute la vigueur possible à ses désirs, l'homme le plus heureux est le tyran.

Socrate réplique par une défense de la norme du bien qui interdit d'abuser d'un pouvoir : mieux vaut commettre l'injustice que la subir.

-Hobbes montre également que les hommes ont une tendance naturelle à courir de pouvoir en pouvoir pour garantir la possi­ bilité de leur course d'un désir à l'autre ; pour éviter la guerre de tous contre tous, il préconise /'autorité absolue du souverain, le «léviathan».

-Rousseau, qui entend penser les conditions dans lesquelles les hommes puissent enftn devenir des citoyens, demeure méfiant à l'égard des chances réelles de maintien d'un contrat social légitime.

Réticent à l'égard des partis politiques toujours prompts à oublier l'intérêt général, il prône, si leur existence est inévi­ table, leur multiplication aftn que la concurrence soit équilibrée et les voix plurielles.

Introduction Lorsqu'un individu investi d'un pouvoir en abuse, soit en dépassant les limites légitimes, soit en le détournant de sa vocation initiale, on hésite sou­ vent entre protestation et fatalisme: l'abus de pouvoir n'est-il pas inévitable, l'homme le plus sage et le plus vertueux, une fois détenteur d'un pouvoir quelconque, ne cède-t-il pas nécessairement à la tentation d'en abuser? Nous étudierons tout d'abord cette hésitation entre protestation et fata­ lisme en montrant à quelles conditions l'abus peut être reconnu et dénoncé comme tel.

Nous réfléchirons ensuite aux raisons pour lesquelles on peut affirmer que l'abus est inévitable, puis nous envisagerons les moyens pos­ sibles pour éviter ou en tout cas limiter ce phénomène.. »

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