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La violence sportive est-elle le reflet de la société ?

Publié le 09/02/2016

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On ne peut nier que le sport donne parfois lieu à des débordements de violence, aussi bien du côté des sportifs que des spectateurs. Pour beaucoup de gens, le sport revêt un caractère passionnel; comme tel, il peut susciter des réactions excessives. Mais on ne pourrait pas faire le procès du sport sans faire le procès de la société en même temps. En soi, les activités sportives sont plutôt bénéfiques. Elle permettent à l'agressivité cachée dans chaque

 

Le mot «sport» a été inventé par les Anglais vers 1828. Il dérive lui-même des mots de l'ancien français «desport», «se desporter», qui signifient «amusement», «s'amuser».

 

Houligan

 

De l'anglais «hooligan», terme dérivé d'un mot russe qui désigne les opposants du régime soviétique.

individu de s'exprimer de manière conviviale et pacifique, d'être mise au service du dépassement de soi plutôt que de la destruction de l'autre. Dans son principe, le sport est donc une activité éminemment sociale, qui repose sur les principes du fair-play et du respect de l'adversaire. Ne dit-on pas de quelqu'un qui fait preuve de correction sur le court de tennis ou le terrain de football qu'il a une attitude «sportive»?

« Le spo rt est u n jeu pacifique et convivial ------.

•U·H• Le sport est un jeu, un moyen convivial de se mesurer aux autres.

Son principe n'est pas l'agressivité mais le désir de se surpasser .

Le bon sportif est toujours fair-play.

Le sport est un jeu L e sport n'est pas un combat réglementé , dans lequel s'exprimerait l'agressivité des indivi­ dus privés de guerre.

C'est au contraire un jeu , une «Le sport consiste à d é lé ­ guer au corps quelques ­ unes des vertus les plus fortes de l'â me.

• Jean Giraudoux activité de société diver­ tissante et gratuite, dont le but premier est le plai­ sir.

Plaisir d'exe rcer son corps, de montrer son adresse ou sa force, de se mesurer aux autres dans un cadre convivial.

Le sport ne reflète pas la violence de la société A près un match de football ou de hoc ­ key, même acharné, les jo ueurs se serrent la main.

La colère peut les emporter un moment sur le terrain , c'est nor­ mal.

Mais , à la fin du match , ils saluent leurs adversaires.

De même , les sportifs qui s'affron­ tent éprouvent du res­ pect les uns pour les autres.

C'es t précisément parce qu 'ils acceptent des règles communes qu'ils peuvent s'affron­ ter sans que le combat ou le match ne dégénère en carnage.

Le sport est fondé sur le fair-play 0 n n 'a jamais vu deux armées ennemies (malgré ce que tentent de nous faire croire les récits héroïques et les dif­ férentes conventions qui visent à réglementer la guerre) ou deux gangs de banlieue obéir à des règles , respecter leur ad­ versaire, être loyaux.

La guerre, la violence ne visent que la destruction de l'autre .

Le sport , au contraire , obéit à des règles très précises et pré­ voit des sanctions pour ceux qui trichent.

La pre­ mière de ces règles étant d'accepter que le meilleur gagne.

L e spor t est un jeu.

-Il ne reflète pas la vio le n ce de la société, mais, au contraire, la capacité des individus à s'affron ter pacifiquement, sel on des règ les conviviales.. »

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