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La vie offre-t-elle une prise à la connaissance rationnelle ?

Publié le 27/02/2008

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Nous savons, au demeurant, que le point de départ de la connaissance cartésienne sera l'indubitabilité du « Je pense » (Cogito). C'est donc un renversement qu'effectue le Français, puisque c'est la rationalité elle-même qui fonde la certitude d'une vie réelle. Tout peut être tromperie et illusion (avec l'hypothèse « hyperbolique » d'un dieu trompeur) si on accorde un crédit hâtif à la vie telle qu'elle se présente. Mais lorsque chacun de nous pense (raisonne), il trouve à ce moment là un point de départ indubitable (personne ne peut m'empêcher de penser et non plus m'influencer sur la nature de cette pensée) à une connaissance rationnelle certaine, sans illusion ou influence. II. Le fondement de la connaissance rationnelle ? Ce qui fut reproché à Descartes dans son établissement d'un point de certitude (point pivot de toute connaissance à venir), c'est que celui-ci dépend donc du « je ». La certitude du « Je pense » n'enferme-t-elle pas son tenant dans un « solipsisme » (existence solitaire dans le temps et l'espace de son propre « ego cogito ») ? Si je suis mon propre et unique point de départ vers la connaissance, alors je deviens, par là même, seul au monde que je me constitue... Cette critique sera également celle que l'on fera à la philosophie husserlienne, enfermant le sujet dans le réseau fermé de ses « intentionnalités ».

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