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La vie familiale est-elle une préparation à la vie sociale?

Publié le 08/02/2016

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Familles! je vous hais! foyers clos; possessions jalouses du bonheur», a écrit André Gide dans Les Nourritures terrestres. Premièrement, l'entourage familial peut constituer un environnement affectif plus nuisible que profitable. Deuxièmement, la famille est un «foyer clos», et non une société ouverte. Troisièmement, il n'est pas possible qu'un père et une mère puissent, à eux seuls, incarner toute la complexité, la richesse et les difficultés que représente la vie sociale. Bien entendu, je suis le fruit de l'éducation que j'ai reçue. Si mes parents ne m'ont pas
aimé, s'ils ne m'ont jamais gratifié, j’aurai toutes les difficultés du monde à me sentir sûr de moi-même. Mais cet amour, cette bienveillance ne suffisent pas à me préparer à la vie en société. Seul je suis lorsque je passe un entretien d'embauche. Seul je suis lorsque j'apprends mon licenciement... La famille me permet de garder confiance en moi au moment où j'entre dans la vie active, mais elle ne m'apprend rien concernant les nombreux obstacles que je peux rencontrer. En dernier lieu, elle est bien plus un refuge qu'une école de vie.


« La vie familiale n'est pas une préparation à la vie sociale •H·H• Au sein de la famille, l'enfant construit sa propre personnalité.

Mais c'est à l'école qu'il apprendra à comprendre le monde qui l'entoure.

La famille ne peut pas être un modèle Les liens faiDiliaux sont des liens affectifs L e désir d'avoir un enfant est la concré­ tisation de l'amour que se portent mutuelle ment «Puisque l'enfant a besoin d ' être protégé contre le monde, sa place tradition­ nelle est au sein de la famille.• Hannah Arendt, La Crise de la culture deux êtres .

C 'est la bien­ veillance des parents à l'égard de l'enfant qui lui permet de s'épanouir .

Cette bienveillance , l'en­ fant ne la retrouvera pas au sein de la société .

Les rapports sociaux n'ont jamais la densité affec- de vie en société.

tive des rapports fami­ liaux .

Il faut distinguer éducation fami­ liale, enseigne­ ment et formation D ans la famille , l'en­ fant apprend à gran­ dir .

A l'école , il acquiert des connaissanc e s et s'habitue à vivre av e c d ' autr es êtres que les membres de sa famill e.

Au collège, au lycée, à l ' université , il poursuit sa formation .

Dur apprentissage! L e foyer familial est un refuge.

Il ne prépare pas à la vie sociale, mais per­ met de mieux la sup­ porter .

Tout citoyen doit être un sujet adulte K ant , dans Doctrin e du droit , refuse l'idée d ' un «gouvernement patern el» fondé sur le principe de bienveillance .

Ne sont pas citoyens ceux qui «tels des enfants mineurs » sont «in ca­ pables de décider de ce qui leur est vraiment utile et nuisible ».

L'ɭ tat, pas plus qu'un supérieur hiérar­ chique, n'est un père dont on doit tout attendre.

La famille n'est pas le reflet de la société en son ensemble.

Elle peut aider l'enfant à se développer harmonieusement , mais elle ne peut pas le préparer à affronter les difficultés de la vie sociale.. »

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