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La vie et les oeuvres de Bergson.

Publié le 19/03/2011

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Henri-Louis Bergson,— que beaucoup de bons esprits jugent le plus profond des penseurs contemporains, le plus grand philosophe de la France et même du monde au début du XXe siècle, — est né à Paris, rue Lamartine, le 18 octobre 1859.    De 1868 à 1878, il fait, au Lycée Condorcet, de brillantes études, réussit surtout en sciences. En 1877, élève de mathématiques élémentaires, il obtient, au concours général, le prix de mathématiques, avec une solution si originale que les Annales de mathématiques la publient in extenso.

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« En 1914, il est suppléé, en 1921, remplacé dans sa chaire au Collège de France par son disciple indépendant,Edouard Le Roy. Quand est fondée la Société des Nations, il y consacre une part de son activité.

Pendant plusieurs années il ypréside la Commission internationale de coopération intellectuelle. * * * En sa jeunesse, intéressé à la fois par la philosophie et par les sciences, il rêve de se consacrer à la philosophie dessciences, comme Cournot, qu'il admire.

Puis, il se rallie aux conceptions de Spencer, dont l'évolutionnisme le séduitalors —- et dont il combattra vivement les idées plus tard.

— A l'Ecole Normale il est spencérien.

Ses camarades leconsidèrent comme matérialiste.

» Un jour, un de ses professeurs reproche amicalement à l'élève Henri Bergson, — qui a été détaché à la bibliothèquede l'École — le rangement défectueux de certaines collections : « Ce désordre devrait choquer votre âme debibliothécaire ».

— La section de philosophie s'exclame : « Il n'a pas d'âme ! » Désireux de fortifier la philosophie de Spencer sur certains points, où il la juge moins solide, il examine de plus prèssa conception du temps.

Il en découvre la faiblesse : cet évolutionnisme ne tient pas assez compte du rôle que jouela durée...

Pour mieux étudier le temps et la durée, Bergson se tourne vers la psychologie, qu'il a, jusqu'alors,négligée.

Le résultat de ses réflexions sur la vie intérieure, c'est son premier ouvrage, qu'il présente comme thèse,Essai sur les Données immédiates de la conscience (Paris, Alcan, 1881).

Il y applique au grand problème de la libertéla méthode psychologique qui lui a permis de résoudre, d'une façon qui l'a satisfait, la question du temps et de ladurée. Mais comment la liberté humaine s'insère-t-elle dans le mécanisme de l'univers ? Quels sont les rapports de l'espritet du corps ? Bergson se propose de résoudre ce problème en étudiant avec précision les faits de conscience que l'on s'accorde àjuger le plus étroitement liés à la vie du corps, la perception et la mémoire.

Pendant cinq ans, il accumule une vastedocumentation psycho-physiologique sur la mémoire, plus spécialement sur la mémoire des mots et sur ses maladies.Il constate qu'il est impossible de loger la mémoire dans le cerveau.

Il expose le résultat de ses recherches dans sonimportant ouvrage Matière et Mémoire (Paris, Alcan, 1896). Il se délasse en étudiant avec profondeur le rire et la signification du comique ; de là un charmant petit ouvrage, leplus accessible aux lecteurs non philosophes : Le Rire (Paris, Alcan, 1900). L'étude de la matière, entreprise à propos de celle de la mémoire, conduit Bergson à se demander ce qu'est la vie.Pendant plusieurs années il étend sa culture biologique.

Il critique les idées courantes sur l'évolution des espèces.

Ila le sentiment de résoudre, en même temps, le problème de la vie et le problème de la valeur et des limites de laconnaissance, qui a si fort divisé les philosophes.

De là cette œuvre capitale L'Evolution créatrice (Paris, Alcan,1907). II faut encore citer des Extraits de Lucrèce (Paris Delagrave, 1884) ; un discours de distribution de prix sur LaPolitesse (août 1885) ; un discours à la distribution des prix du concours général : Le Bon Sens et les étudesclassiques (30 juillet 1895) ; d'importants articles de la Revue de métaphysique et de morale : Introduction à lamétaphysique (janvier 1903), L'Intuition philosophique (novembre 1911) ; deux conférences faites les 26 et 27 mai1911, à l'Université d'Oxford, sur la Perception du changement (Oxford, Clarendon Press, 1911) ; l'introduction à latraduction française du livre Le Pragmatisme de William James (Paris, Flammarion, 1911) ; le Discours prononcé à lacérémonie du centenaire de Claude Bernard, au , Collège de France, le 30 décembre 1913, etc. Sous le titre l'Energie spirituelle, Bergson a réuni en un volume de la librairie Alcan (1919) un certain nombre d'étudespubliées isolément, et de conférences faites en France ou à l'étranger de 1901 à 1913. Il expose son point de vue sur la relativité d'Einstein dans un livre dont la complète lecture exige des connaissancesmathématiques et physiques extrêmement étendues, Durée et Simultanéité (Paris, Alcan, 1922). Le Bergsonisme reçoit une importante consécration internationale lorsque, en novembre 1928, Bergson obtient le prixNobel de littérature. En 1932, il fait connaître ses conceptions morales et religieuses dans un livre impatiemment attendu, Les DeuxSources de la morale et de la religion (Paris, Alcan, 1932). En 1934, il réunit quelques-uns de ses plus célèbres articles antérieurs, et il les fait précéder d'une importanteintroduction consacrée à sa méthode, dans son dernier ouvrage, La Pensée et le Mouvant (Paris, Alcan, 1934). * * *. »

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