La vie en société aliène-t-elle NOTRE CONSCIENCE ?
Publié le 25/01/2020
Extrait du document
• Il est donc à la fois inexact et dangereux de réduire la vie sociale à une source d'aliénation pour la conscience. La passivité et la soumission sont bien le risque de toute relation avec autrui. Mais à chacun ensuite de fuir la dépendance pour rechercher l'enrichissement mutuel. C'est aussi cela que Kant appelle la « majorité».
«
qu'elle est le plus souvent inconsciente.
C'est cette aptitude de
l'homme à se tromper lui-même qui qualifie la mauvaise foi.
Mais pourrait-on vivre une vie humaine digne dans l'isolement
Ill complet? u z Id
u rn
Il.
Le jugement d'autrui est nécessaire pour
permettre à chacun de devenir autonome
Z •Ce qui est condamnable dans la relation à l'autre, c'est la passivité,
8 qui définit le sens fort de l'aliénation.
Mais comment concevoir une
relation purement passive entre les consciences? Merleau-Ponty
S prend l'exemple du dialogue : «il se constit.ue entre autrui et moi un
terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu'un seul tissu ( ...
).
Il y a là un être à deux» (Phénoménologie de /a perception).
L'« inter
subjectivité», ou la relation entre deux consciences échangeant
honnêtement leurs jugements, a donc des effets créatifs : chacune
s'ouvre à l'autre et modifie ses pensées en fonction des arguments
découverts.
Or; c'est bien par une telle «dialectique» que Socrate
amenait ses interlocuteurs à la vérité, sur eux-mêmes et sur le
monde.
• On pourrait objecter que les vrais débats sont rares en société.
Car
chacun se méfie de l'image qu'il renvoie de lui-même, et de l'usage
qui pourrait être fait d'une telle image.
Mais qui est vraiment dupe
de ce jeu social? Kant l'explique très clairement dans le §14 de
!'Anthropologie du point de vue pragmatique:« considérés globale
ment, les hommes sont d'autant plus des comédiens qu'ils sont
davantage civilisés; ils prennent l'apparence de la sympathie, du
respect des autres, de la décence, de l'altruisme, sans pour autant
tromper qui que ce soit, parce qu'il est entendu pour tout le monde
que rien n'est ici conçu du fond du cœurii.
• Mais cela ne doit pas nous faire désespérer de la relation avec
autrui.
Car l'apparence de vertu peut suffire à éveiller chez certains
une véritable disposition à la moralité.
Par exemple, les manifestations
de décence peuvent aider à considérer l'autre autrement que
comme un simple instrument de jouissance.
• Il est donc à la fois inexact et dangereux de réduire la vie sociale à
une source d'aliénation pour la conscience.
La passivité et la soumission
sont bien le risque de toute relation avec autrui.
Mais à chacun
ensuite de fuir la dépendance pour rechercher l'enrichissement
mutuel.
C'est aussi cela que Kant appelle la «majorité».
> Flash bac p.
93.
»
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