La vie en communauté met-elle en péril la personnalité de chacun ?
Publié le 27/02/2008
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La vie en communauté met-elle en péril la personnalité de chacun ?
HTML clipboard L’antagonisme présent ici concerne principalement les deux notions de communauté et de personnalité. Par communauté, il nous faut a priori entendre une union d’individus qui partagent entre eux quelque chose de commun, le plus souvent des valeurs identiques. Nous pourrons ainsi parler d’une communauté religieuse, par exemple, lorsqu’il est question de moines d’un ordre particulier. Mais, la communauté ne se limite pas à la religion. Ainsi, la société dans laquelle nous vivons, le cercle de nos amis…peuvent former une communauté. Le critère principal est donc que nous nous reconnaissions dans une identité culturelle, et que nous soyons proches des personnes qui partagent cette même identité. Ainsi, nous pouvons dire qu’en nous regroupant dans l’adoption de valeurs partagées, nous formons un tout dont chacun des membres est une partie. Se profile alors ce qui peut nous amener à nous poser la question du sujet. La personne à elle seule n’est-elle pas également un tout, une entité libre de toute contrainte extérieure ? Comment peut se former une personnalité propre si elle n’est que la partie d’un tout ? En effet, la personnalité renvoie à l’identité singulière d’un individu, qui a en lui-même et par lui-même la possibilité de choisir les valeurs qui régiront son existence. Dès lors, comment ces valeurs que l’individu se poserait lui-même librement peuvent-elles encore subsister si d’autres valeurs lui sont imposées de l’extérieur et qu’ils doivent les adopter eu point de renier les siennes ? Le péril, ici, repose donc sur le fait que la communauté pourrait, en réduisant la personnalité à une partie, en arriver à détruire la singularité de chacun et son identité propre. L’individu perdrait alors sa personnalité et sa liberté.
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