La vie aurait-elle un sens sans la présence de la mort ?
Publié le 11/04/2012
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Etre mortel ne donne-t-il pas un sens à l'existence humaine ? Que serait une vie immortelle ? Dieu existe-t-il ou est-il ?
«
Quelques implications de l'énoncé
La référence à la mort doit être saisie dans son enjeu par rapport à la vie,
dont elle permet une certaine évaluation.
Le vécu, les événements divers, le
quotidien, confrontés à la représentation de la mort, ne tendent-ils pas à se
relativiser, à se « distribuer >> sur une échelle de valeurs? La pensée de la
mort n'aboutit-elle pas, par exemple, à tourner en dérision les détails qui
nous submergent?
Ne nous aide-t-elle pas à« voir l'essentiel »? N'est-elle pas
l'instrument d'une distanciation salutaire, libérant l'homme de l' accessoire,
des séductions trompeuses du
«divertissement » dont parle Pascal?
Introduction (entièrement rédigée)
révocation fréquente de la mort passe le plus souvent pour un symp
tôme morbide ou
pour un signe de pessimisme.
Les urgences de l'action ne
semblent guère compatibles
avec la pensée du néant, de la fin absolue.
Pour
tant, dès que la mort cesse d'être anonyme, dès qu'elle n'est plus cette mort
«en troisième personne » dont parle Jankélévitch (La Mort, 1966) et qu'elle
vient nous frapper personnellement dans
la perte d'un être cher, une interro
gation surgit: même
si nous devons vivre, agir afin d'avoir prise sur le réel,
pouvons- nous
«faire l'économie » de cette référence à la mort? Le fait de
penser la vie ne requiert-il pas un effort de distanciation, une évaluation de
sa signification? N'y a-t-il pas, paradoxalement, une certaine fécondité de
cette référence à
la mort? Les traditions philosophiques les plus diverses ont
donné une signification
à ce type d'interrogation, et nous nous efforcerons
de dégager les problèmes très réels qu'
il recouvre .
Développement
Première partie : analyse du sujet et mise en place du problème
• Analyse des termes :
-
« penser » : envisager, saisir, comprendre; mais aussi : caractériser, définir
spécifiquement.
-
« référence » : norme permettant de définir ou d'évaluer (signification
retenue en fonction de l'énoncé global).
·Implications et présupposés de l'énoncé: dissociation préalable de la vie
et de
la mort, l'une pouvant servir de référence à l'autre.
Cette dissociation
est-elle
si évidente? Ne recouvre-t-elle pas plus une donnée culturelle
qu'une représentation admise universellement?
·Mise en place des objectifs de réflexion :si l'on admet la dissociation
impliquée dans l' énoncé, on
définira les objets de réflexion en faisant
«fonctionner » cette dissociation au sein des deux «thèses » philosophiques :
-la vie est à elle-même sa propre référence;
-
la mort doit être prise en considération pour penser la vie.
Une troisième thèse, à fonction critique par rapport au libellé de la
question , pourra ensuite être envisagée: l'opposition/distinction de la vie et.
»
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