La vertu est-elle la sage recherche du bonheur ?
Publié le 27/03/2004
Extrait du document
Ce qui dépend de l'homme, en
effet, c'est la conduite de sa vie. Quiconque l'a conduite sagement a fait,
quoi qu'il arrive, une grande chose dont l'humanité a lieu d'être fière :
aussi avons-nous encore plus d'admiration et d'estime pour la vertu
malheureuse que pour la vertu qui triomphe.
II. Mais la vertu n'est pas la sage recherche du bonheur : la vertu doit
être recherchée pour elle-même, sous peine de ne plus être la vertu.
A. Sans doute il est une conception du bonheur tellement sublime qu'il se
confond presque avec la vertu, en sorte que sa recherche puisse constituer
la suprême sagesse. Le bonheur peut en effet être conçu comme la réalisation
de toutes les virtualités spécifiquement humaines : l'adhésion totale au
vrai et au bien, la perfection et la sainteté. Mais ce n'est pas
naturellement que nous sommes portés à la recherche de ce bonheur. Nos
tendances instinctives nous détournent de cet idéal et il faut un effort
pour concevoir, garder devant ses yeux et tendre à réaliser le type de
l'homme parfait. C'est dans cet effort que consiste la vertu.
Liens utiles
- La vertu est-elle la sage recherche du bonheur ?
- La vertu est-elle la sage recherche du bonheur ? Si vous le croyez, en concluez-vous Qu'un homme ou un peuple malheureux par la faute d'événements Qu'ils n'ont pu éviter et dont ils ne sont pas responsables ont entièrement manqué leur destinée et Qu'ils doivent sombrer dans le désespoir ?
- La recherche de la vertu est-elle un obstacle au bonheur ou sa condition ?
- La recherche du bonheur contredit-elle l'exigence de vertu ?
- Devoir de philosophie sur la question : La recherche du bonheur est-elle un idéal égoïste ?