La vertu de religion
Publié le 08/05/2012
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La vertu de religion ( religare: relier) est la vertu morale qui nous fait rendre à Dieu, par le culte intérieur, tous les hommages qui lui sont dus. Ainsi comprise, la religion relève de la vertu de justice et s'identifie de quelque façon avec la piété et le sentiment religieux : ses actes multiples (adoration, action de grâces, contrition et pénitence, etc.) peuvent se résumer dans la prière, par laquelle nous rendons à·Dieu le triple hommage de l'intelligence, du coeur et de la volonté....

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256 LES DEVOIRS ENVERS DIEU
tout que la vertu de religion s'accomplit dans la perfection
de son essence, parce que
c'est par l'amour que l'âme s'unit le
plus parfaitement à Dieu.
Ici-bas, aimer Dieu vaut mieux que
le connaître (42), parce que notre connaissance de Dieu est
misérablement déficiente,
tandis que l'amour réalise ce miracle
de faire que Dieu soit
un > pour moi, une personne ou
quelqu'un
derant l'âme, et qu'entre elle et Dieu s'institue un
dialogue qui est comme le chant d'une pure amitié.
Aussi
disons-nous que
la religion consiste a»ant tout à aimer Dieu par
dessus tout et que tous nos devoirs envers Dieu convergent vers
cet
amour suprême.
3.
L'hommage de la volonté.
- L'homme est tenu de faire
le bien et d'éviter le mal : telle est la première vérité pratique
que saisit son esprit, la première loi qui est promulguée dans sa
conscience.
Or, un bien excellent entre tous est cet ordre moral
en
vertu duquel toute créature raisonnable est soumise à son
Auteur,
en reconnaît la perfection infinie et l'imite suivant sa
nature et son pouvoir.
Réaliser ce bien, é»iter le mal que cons
titue la rupture de cet ordr·e fondamental et qui est le péché (182),
tel est
le deçoir de l'homme.
Dans l'accomplissement de ce devoir, nous découvrons les
étapes ou les éléments suivants : d'abord, l'élection de Dieu,
comme fin suprême de toutes nos activités et de notre vie
entière, -ensuite, la conformation de notre çouloir à la çolonté
diçine,
par l'obéissance généreuse et persévérante à tous les
ordres divins qui nous arrivent
par le canal de la loi naturelle
ou des lois positives, -enfin,
le don total de la volonté au ser
vice de Dieu, tel que le réclame le troisième précepte du Déca
logue et qui est le plus haut hommage que l'homme puisse
rendre
à Dieu..
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