LA VERITE EST-ELLE LE PRIVILEGE DU DISCOURS SCIENTIFIQUE ?
Publié le 14/05/2013
Extrait du document
«
- L’esprit d’obser vation : Le scientifique doit avoir une attention particulière pour observer
tous les faits sur lesquels porte son analyse.
Le souci de rigueur caractérise l’esprit scientifique et
consiste à dégager un lien de nécessité entre les éléments.
- Le souci de la mesure : La science, pour être efficace, cherche à quantifier son objet
par l’utilisation des mathématiques.
Autrement dit, l’on confère le statut de science à tout savoir
quantifiable.
- L’esprit critique : Il s’agit pour la science de faire passer au tribunal de la raison et de la
méthode expérimentale toutes sortes de connaissances.
- L’impartialité et l’universalité : La connaissance scientifique ne doit pas appartenir ni à
aucun pays ni à aucun scientifique ; elle est universelle.
C- LE PROBLEME DE L’ORIGINE DE LA CONNAISSANCE
1- La conception empiriste de l’origine de la connaissance .
Pour l’empirisme dont les tenants sont David Hume, John Locke, John Stuart Mill, toutes nos
connaissances dérivent de l’expérience concrète, c’est -à-dire sensible.
Cela signifie que nos sens
sont la source de nos connaissances.
Ainsi, pour mieux comprendre les phénomènes et les
connaitre , il faut les voir, les sentir, c’es t-à-dire les percevoir .
Et dans la perspective empiriste, il n’y
a pas de place pour une quelconque application théorique, ni d’hypothèse s.
Mieux, c’est
l’expérience qui inspire l’idée.
C’est dans ce contexte que David Hume écrit dans Essai sur
l’entendeme nt humain qu’il n’y a rien dans l’entendement qui n’ait été auparavant suggéré par
les sens.
Ce qui veut dire que nos sens sont l’origine de nos connaissances.
2- La conception rationaliste de l’origine de la connaissance .
A l’opposé des empiristes, les rationalistes considèrent la raison comme le fondement
de toute s connaissance s.
Dans Méditations métaphysiques , Descartes fait remarquer ceci : « Tout
ce que j’ai reçu jusqu’à présent pour le plus vrai et le plus a ssuré, je l’ai appris par les sens ou des
sens.
Or, j’ai quelquefois éprouvé que les sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se
fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés ».
En clair, Descartes refuse de fonder l’origin e de la connaissance sur les sens parce qu’ils
sont source d’erreurs et donc, ne sauraient constituer des voies de connaissances vraies.
Il en est
de même pour Platon qui considère que le monde sensible étant une source d’expériences, voire
un tissu d’illu sions, l’on ne saurait y avoir des connaissances vraies, si ce n’est que dans le monde
des Idées, là où la vérité est saisie par notre âme.
En somme, il n’y a que la raison qui soit l’origine réelle de toutes nos connaissance s.
La divergence d’opinions entre empiristes et rationalistes pose fondamentalement le
problème de l’origine de la connaissance.
C’est à cela qu’Emmanuel Kant, Gaston Bachelard et
Claude Bernard tentent de répondre .
D- LA COLLABORATION ENTRE THEORIE ET EXPERIENCE COMME FONDEMENTS REELS DE LA
CONNAISSANCE
Au -delà des conceptions empiristes et rationalistes, d’autres esprits en matière de pensée
articulent l’origine de la connaissance sur la collaboration entre les sens et la raison, c’est -à-dire
entre théorie et expérience.
Il s’agit d’Emmanuel Kant, de Gaston Bachelard et de Claude
Bernard.
Pour Kant, s’il est vrai que toutes nos connaissances commencent avec l’expérience, il ne
s’ensuit pourtant pas qu’elles dérivent toutes de l’e xpérience.
Car, pour qu’il y ait connaissance,
la pensée doit s’appliquer à la matière extérieure.
Il ne faut donc pas séparer brutalement la
réalité rationnelle de la réalité empirique..
»
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