La valeur d'une action se mesure-t-elle à son utilité sociale ?
Publié le 30/06/2015
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«
Ill.
- VALEUR MORALE ET UTILIT~ SOCIALE.
L'utilitarisme est la doctrine selon laquelle l'utile est le
principe de toutes les valeurs dans le domaine de la connais
sance.
Souvent on l'appelle pragmatisme.
Stuart Mill a écrit un traité sur l'utilitarisme.
Avant
lui, le jurisconsulte et économiste anglais J.
Bentham
exposa, dans son ouvrage c Déontologie», une théorie morale
ainsi conçue : Le grand principe qui doit diriger les gouver
nants, c'est le plus grand bonheur du plus grand nombre.
Selon Bentham, des points de vue moral et légal, c les ac
tions
seules comptent, les intentions ne sont à considérer
qu'en tant qu'elles entraînent des actions :..
Il écrit : c La
hase de la déontologie, c'est donc le principe d'utilité, c'est
à-dire,
en d'autres termes, qu'une action est bonne ou mau
vaise, digne ou indigne, qu'elle mérite l'approbation ou le
blâme, en proportion de sa tendance à accroître ou à dimi
nuer la somme de bonheur public.
:.
Bentham se st~pare de S.
Mill par des thèses nouvelles
qui donnent plus d'élévation à sa morale, en la faisant pas
ser de l'égo-altruisme à l'altruisme véritable.
Ainsi, il tient
compte, non seulement de la quantité des plaisirs pour que
la vie soit heureuse, mais aussi de leur qualité : il y a des
plaisirs nobles
et des plaisirs vulgaires.
S'il faut déterminer la valeur morale d'une action en
raison de son utilité sociale, il convient d'envisager plusieurs
cas.
a) L'action accomplie avec une intention droite : Si elle
est utile à un grand nombre d'individus, sa valeur morale
s'en trouve augmentée.
Le moraliste Bentham, en faisant
son « arithmétique des plaisirs » a tenu compte de leur
étendue.
Seule la quantité des plaisirs importe.
« Le déon
tologiste est
un arithméticien qui a les peines et plaisirs
pour chiffres.
Lui aussi, il additionne, il soustrait, il multi
plie, il divise, et c'est là toute sa science.
» Par l'étendue du
plaisir, il entend le nombre de ceux qui y prennent part.
Il admet que l'altruisme reste étroitement dépendant de
l'égoïsme et que l'intérêt personnel demeure le ressort der
nier de l'activité de l'homme.
-225.
»
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