Devoir de Philosophie

La tolérance exclut-elle toute référence à une vérité?

Publié le 10/04/2005

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Mettant en place l'opposition, fondamentale dans la doctrine Platonicienne, entre la science et l'opinion, il oppose les vrais philosophes à ceux qui, amoureux des apparences, sont incapables de s'élever jusqu'à la vision du Beau et du Juste, et qui ne méritent pas le nom de « philosophe » - «qui aime la sagesse » - mais celui de « philodoxe » - « qui aime l'opinion ». C'est aux philosophes et non aux philodoxes que doit revenir le gouvernement de la cité. Au début du livre VI, Socrate trace des premiers un portrait particulièrement élogieux : le philosophe est « par nature, doué de mémoire, de facilité à apprendre, de grandeur d'âme et de bonne grâce » ; il est « parent de la vérité, de la justice, du courage et de la tempérance ». Comment dans ces conditions, lui refuser le gouvernement de la cité ? Rendant hommage à l'habileté de la démonstration de Socrate, un autre des interlocuteurs (Adimante) s'insurge contre les conclusions auxquelles il aboutit. Il objecte : « On voit bien que ceux qui s'appliquent à la philosophie, et qui, après l'avoir étudiée dans la jeunesse pour leur instruction, ne l'abandonnent pas mais y restent attachés, deviennent pour la plupart des personnages tout à fait bizarres, pour ne pas dire tout à fait pervers, tandis que ceux qui semblent les meilleurs, gâtés néanmoins par cette étude que tu vantes, sont inutiles aux cités. » Socrate n'en  disconvient pas. Il souligne cependant que l'inutilité de la philosophie n'est pas le fait des philosophes, mais des citoyens qui se refusent à chercher conseil auprès d'eux. Socrate s'explique au moyen d'une image. Il compare la société à un navire dans lequel les marins, ignorants es lois de la navigation, se disputent le gouvernail et méconnaissent le seul vrai pilote qui pourrait les guider, préférant le tenir pour un « bayeur aux étoiles », « un vain discoureur » et « un propre à rien ».

Sans tolérance, il n'y a ni harmonie sociale, ni respect. Le souci de la vérité ne doit surtout pas faire oublier que, sans l'autre, l'homme n'est rien. Qui demeure indifférent à la vérité n'en est pas moins un être humain. MAIS, en toute chose, la vérité guide les hommes et l'erreur les égare. Entre deux maux, il faut préférer le moindre. C'est au nom du bien commun qu'il faut se montrer intolérant à l'égard de celui qui refuse la vérité.

« l'ensemble de l'humanité a le droit d'exister, même si les membres qui le composent ne sont pas tous, tant s'enfaut, des génies. Le souci de la vérité ne doit pas contredire la liberté d'expression« Si tous les hommes moins un partageaient la même opinion, écrit John Stuart Mill, ils n'en auraient pas pourautant le droit d'imposer silence à cette personne, pas plus que celle-ci d'imposer silence aux hommes, si elleen avait le pouvoir» (De la liberté).

Ce n'est pas parce qu'une personne vit pour l'amour de la vérité qu'elledoit se montrer intolérante vis-à-vis de celles qui ne partagent pas cet amour.

[Ce ne sont pas les ignorants et les insensés qui ont rendu les plus grands services à l'humanité.Une trop grande tolérance à l'égard de ceux qui font fi de la vérité est chose nuisible.] La vérité n'a pas à être toléranteA quoi bon tolérer les propos de celui qui affirme qu'un triangle est une figure possédant quatre côtés ? Ou iladmet qu'il se trompe, ou il reste sur ses positions.

En ce cas, il faut lui imposer silence.

L'erreur a toujours nuiaux hommes.

C'est au nom du bien commun qu'il faut faire preuve d'intolérance à l'égard de ceux qui ignorentla vérité. "Du point de vue de la science, comment ici ne pas critiquer,rejeter et démentir ? Il est inadmissible se prétendre que lascience n'est que l'une des branches de l'activité psychiquehumaine et que la religion et la philosophie en sont d'autres, aumoins aussi importantes, où la science n'a rien à voir.

De cettefaçon, science, religion et philosophie auraient des droits égaux àla vérité et tout homme pourrait librement établir des convictionset placer sa foi.

C'est là une opinion jugée extrêmementélégante, tolérante, large et dénuée de préjugés mesquins ;malheureusement, elle s'avère insoutenable et c'est à ellequ'incombent tous les méfaits d'une représentationantiscientifique de l'univers, représentation dont elle se montred'ailleurs, au point de vue pratique, l'équivalent.

En effet, lavérité ne peut pas être tolérante, elle ne doit admettre nicompromis ni restrictions.

La science considère comme sienstous les domaines où peut s'exercer l'activité humaine et devientinexorablement critique dès qu'une puissance tente d'en aliénerune partie.

" FREUD Introduction Il y a, pour Freud, un rapport privilégié de la science et de la vérité.1.

Cette vision s'oppose au point de vue commun d'une valeur égale de la science, de la religion et de laphilosophie.2.

Mais l'opinion commune est erronée.3.

Il n'y a pas de domaine de l'activité humaine que la science ne puisse revendiquer. Développement Freud déclare qu'il prend position « du point de vue » de la science.

Il n'y a pas un « état » de la science quiserait donné une fois pour toutes.

Au contraire, la science procède par un mouvement incessant qui relève(dans une succession où les termes sont de plus en plus forts) de la critique, du regret et du démenti.C'est de ce point de vue « scientifique », à la recherche de la vérité, que se place Freud pour juger durapport entre science, religion et philosophie. 1.

Aussi cette approche critique va-t-elle s'opposer au point de vue du sens commun.Freud en résume la position.

Tout d'abord, il y a l'activité psychique humaine, en général.

Autrement dit, cequi relève de la pensée ou du cerveau.

Ensuite, il y a, à partir de ce tronc commun, des branches particulièresde l'activité qui se définissent, au moins implicitement, par leur domaine ; à savoir la science, la religion, laphilosophie.

Mais s'il y a tronc commun (l'activité psychique), estime l'opinion commune, les trois domaines. »

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